Livres

Mon nouveau livre « Voyagez mieux : est-ce vraiment possible ? »

19 mars 2023

Le plus dur quand on publie un livre, c’est de ne pas constamment claironner son bonheur. On vient de passer des mois dans sa tanière à gosser le même bout de bois, à en polir les aspérités – mais pas trop parce qu’on aime les petits bout qui dépassent et qu’on ne veut pas qu’il ressemble à tous les autres.

On gosse parfois les mêmes trois centimètres pendant des jours parce que calvaire, c’est pas tout à fait ça qu’on veut. Et un jour, on le regarde et on le trouve assez beau pour le présenter au monde. 

Le 21 mars, le résultat de deux années de boulot pourra trouver son chemin jusqu’aux lecteurs. Alors oui, j’ai envie de claironner mon bonheur, même si je sais que plusieurs lèveront les yeux au ciel devant mon débordement d’enthousiasme. Parce que chaque fois, je n’en reviens pas de les voir exister, ces livres que je prends un plaisir fou à gosser malgré toutes les embûches.

Tout sauf moralisateur

Aborder des sujets aussi rabat-joie que l’écoanxiété, les crédits de carbone et le voyage responsable avec une touche d’humour, vraiment ?

Consulter des experts pour comprendre enfin moi-même des choses que je repoussais aux calendes grecques en espérant qu’elles disparaissent toutes seules pendant que je me bouchais les oreilles en fredonnant Haut les mains, Haut les mains

Et surtout, rendre le tout intéressant pour les lecteurs qui, comme moi, sont égarés quelque part entre les gares Déni et Autoflagellation ?

Vaste programme, qui s’est avéré encore plus exigeant que je l’anticipais (je suis ben bonne pour me faire croire que « ce sera facile cette fois-ci »), mais aussi beaucoup plus enrichissant, tant pour la journaliste que pour la voyageuse.

Le bon éditeur pour le bon projet

Pour cet essai, je voulais absolument travailler avec Stéphane Dompierre, auteur maintenant aussi éditeur dont je savais l’humour compatible avec le mien. Le fait qu’il adhère à mon idée m’a donné l’élan nécessaire pour me lâcher lousse dans l’exploration de la forme autant que le fond.

On me demande souvent pourquoi j’ai autant d’éditeurs. Il y a mille et une raisons à cela, mais de plus en plus, je cherche la meilleure personne pour m’amener là où j’ai envie d’aller. C’est exactement ce qu’a fait Stéphane en me ramenant quand j’avançais trop loin dans mon délire, tout en validant ce même délire distillé un peu partout pour alléger le propos.

Pis hey, un éditeur qui reste pragmatique et trouve des solutions quand son autrice patauge dans les dédales embroussaillés de son cerveau hyperactif et sans notion du temps, c’est précieux en maudit.

Cerise sur le sundae : j’ai découvert en feuilletant le livre pour la première fois que celui qui l’a révisé est nulle autre que Martin Benot, avec qui j’ai travaillé chez TVA Publications à l’époque où j’étais rédactrice en chef reportages du magazine Clin d’oeil. Sachant qu’il est lui-même un grand voyageur, j’étais honorée de voir qu’il avait contribué à la création de ce livre.

Si certains auteurs se questionnent à propos de l’auto-édition, ce n’est certes pas mon cas. Même si écrire reste un acte très solitaire, l’éclairage de l’éditeur m’apparaît aussi important après une quinzaine de livres qu’au premier. Merci Stéphane !

La date à retenir : le 21 mars

Ne croyez pas que le fait que je puisse enfin brandir mon dernier-né avec la fierté d’une écolière fraîchement médaillée aux olympiades met fin à mes questions existentielles. Que nenni ! J’aurais de quoi remplir une bibliothèque entière…

Au moins, je me sentirai moins seule à me torturer avec tous ces points d’interrogation indisciplinés à compter du 21 mars.

Gnarfgnarfgnarf. 

P.S. : Un secret : je rêvais de publier chez Québec Amérique depuis L’avaleur de sable de Stéphane Bourguignon en 1993. Et puis, une maison d’édition qui sonne comme une géolocalisation, ça va de soi pour une voyageuse toujours un peu perdue, non ? Quand j’ai appris qu’ils imprimaient seulement de petites quantités (et au Québec !), préférant réimprimer que de pilonner les excès comme c’est encore trop souvent la norme, je me suis dit que c’était vraiment un match parfait.

P.P.P.S. : Pour vous mettre dans l’ambiance, voici le lien de ma liste de lecture Spotify « Kitsch les vacances ».




			
				
		
				
									
			
										
	

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