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Dans les coulisses de DreamWorks Animation au Musée canadien de l’histoire

12 février 2018
À la maison, nous sommes tous de vrais mordus de films d’animation. Ma fille de 11 ans et moi avions presque aussi hâte de découvrir DreamWorks Animation : l’exposition au Musée canadien de l’histoire, à Gatineau, que de faire une razzia de chocolat au lendemain de Pâques. C’est vous dire notre niveau d’enthousiasme !
Shrek et ses copains sont, chez nous, presque des membres de la famille. Vers l’âge de 10 mois, Maya a adopté un toutou Donkey qui l’a suivie partout les trois années suivantes, de Taïwan à Toronto en passant par le Yukon.

Valise de Maya à l’âge de quatre ans

Après un oubli dans une chambre d’hôtel de Vancouver (je comprends Donkey d’avoir voulu rester là-bas pour toujours !), nous avons racheté deux autres ânes, dont l’un destiné à rester caché au cas où le premier aurait à son tour des envies d’évasion.
Pour Maya, Donkey n’était pas seulement une peluche : c’était « Donkey D’Amooour » ! (Oui, elle est un jour tombée sur « Back-up Donky »… qui a rejoint le reste de la famille de peluches.)
Tout ça pour dire que nous avons toutes deux été captivées par les croquis, modèles et autres extraits vidéo présentant l’évolution des personnages de Shrek – qui veut dire « peur » en allemand -, particulièrement ce qui a entouré la création du meilleur ami bavard de Shrek (non, je ne vous dévoilerai RIEN !). Ce sont d’ailleurs les premiers personnages qu’on aperçoit en pénétrant dans la salle de l’exposition. Plus loin, on peut même imaginer notre propre histoire à l’aide de blocs mettant en vedette les personnages du films dans différentes situations.

De Madagascar à Kung Fu Panda

Pendant l’exposition, on découvre l’évolution des personnages des différents films et séries. En plus des mégasuccès, on retrouve avec bonheur Les Croods, Les Trolls, Spirit, Poulet en fuite, Wallace et Gromit
À travers plus de 400 objets, on constate la somme colossale de boulot abattu pour en arriver aux personnages qu’on connaît. De nombreux croquis, modèles et photographies sont dévoilés. On constate que la technologie a beau offrir des possibilités quasi-infinies, à la base, le travail de création s’appuie encore souvent sur du bon vieux bricolage.
La partie sur Madagascar nous a aussi accroché des sourires au visage. Saviez-vous que chacun des quatre animaux principaux sont basés sur une forme géométrique simple ? Je vous laisse trouver qui correspond à quoi ! On apprend également dans l’une des vidéos comment les créateurs sont arrivés à « donner vie » aux personnages en travaillant avec de la pâte à modeler.

Ayant vécu un an et demi à Taïwan, Chéri et moi sommes tout de suite tombés sous le charme de Po, l’anti-héros Kung Fu Panda, malgré toute la controverse qu’avait suscité le film en Chine à l’époque. Pour ma part, il me suffit d’entendre le son de l’erhu (violon chinois) pour que les larmes me montent aux yeux. Vous dire à quel point j’ai pleuré en regardant Kung Fu Panda !
Le défi des artistes qui ont travaillé sur ce film ? Animer les Cinq cyclones, qui pratiquent des styles d’arts martiaux différents et ont des personnalités bien distinctes.

En équilibre, Christophe Lautrette, Graphite

L’une des scènes les plus savoureuses, celle où Po doit « gagner » ses dumplings pour pouvoir les dévorer, est décrite avec beaucoup d’humour et d’affection  par les créateurs. Si regarder un panda apprendre le kung-fu est amusant, c’est le voir avec toutes ses faiblesses et ses « handicaps » qui le rend vraiment unique et attachant.

Son, musique et sensations

Dragons fait aussi partie de nos coups de coeur des dernières années. Obsédée par les histoire de Vikings (je me promets plusieurs voyages sur leurs traces !), je pense avoir autant tripé sur ce film que ma fille (peut-être même plus !).
Bien avant que le travail d’animation débute, les artistes créent des scénarimages (storyboards) pour chaque scène. « Ces scénarimages aident les animateurs-graphistes à comprendre l’action, la séquence des événements et la place du dialogue dans l’histoire. » On crée beaucoup plus de scénarimages aujourd’hui qu’il y a quelques années. Pour Dragons, sorti en 2010, on parle de 80 000 scénarimages, comparativement à 45 000 pour Shrek en 2001.

Partie de l’exposition consacrée au son et à la musique

On ne réalise pas toujours l’impact de la musique et de l’ambiance sonore sur l’expérience du spectateur. C’est particulièrement frappant dans le cas des films d’animation. Des exemples concrets nous permettent de mieux saisir leur importance.
Une petite salle de projection propose par ailleurs un aperçu du village de Beurk à dos de dragon. Prêt à monter Krokmou, fidèle monture d’Harold ? Et c’est partiiiiii ! 
Bien que la vidéo ne dure que quelques minutes, il ne faut absolument pas manquer ce « Vol du dragon ».

Philosophie et humour

S’il y a une chose que j’aime des films d’animation, c’est la manière déjantée dont ils abordent de grandes questions existentielles et des thèmes universels. Ainsi, la réalisatrice de Shrek, Vicky Jensen, dit :

« L’histoire porte d’abord sur l’acceptation de soi et sur le fait que les choses ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être. » 

Tout le monde peut s’identifier à Shrek, à différents niveaux.Nous sommes tous un peu cet ogre bourru qui aurait aimé ressembler à un héros.
Certaines répliques de films d’animation deviennent carrément cultes. C’est le cas de celle-ci, sans doute ma préférée de Madagascar :

« Ma vie est à moitié passée et je ne sais même pas si je suis noir avec des rayures blanches ou blanc avec des rayures noires ! »

– Le zèbre Marty dans Madagascar, 2005

Affiches de cirque – le troisième opus de Madagascar se déroule dans un cirque

Prévoyez au moins deux heures et demie

Persuadée que nous aurions assez d’une heure pour faire le tour de l’expo, nous avons pris une looongue pause pour savourer burger de bison (MIAM !) et poutine au boeuf braisé (re-MIAM !) au Bistro Boréal, l’un des restaurants du musée, après avoir passé la matinée à flâner dans la nouvelle salle consacrée au Canada et le fabuleux Musée des enfants, que je ne me lasse pas d’explorer (même quand je viens sans ma fille !).

Ce hamburger de bison du Bistro Boréal m’obsède encore !

Musée des enfants 

J’ai A-DO-RÉ la nouvelle section consacrée à l’histoire du Canada inaugurée le 1er juillet 2017 au @muscanhistoire de Gatineau. Saviez-vous qu’il y a 600 nations autochtones qui parlent 53 langues différentes au pays? Ce visage de femme inuite tatoué à peine plus gros qu’une pièce d’un dollar, est l’une des plus anciennes représentations de visage humain retrouvé en Amérique du nord. La petite sculpture en ivoire a entre 3900 et 3600 ans et a été découverte sur l’île Devon, dans le Haut-Arctique canadien. Certaines femmes inuites avaient le visage tatoué jusqu’au milieu des années 1900. Parmi les choses qui m’ont le plus marquée pendant la visite: apprendre qu’il y avait des castors aussi grands que nous il y a 20 000 ans, imaginer la rencontre des Inuits et des Vikings, qui sont restés seulement une quarantaine d’années au pays, et voir les menottes de Louis Riel. Anecdote: quand l’astronaute Julie Payette est allée dans l’espace, elle a emprunté l’astrolab de Christophe Colomb au musée, se disant qu’il allait l’aider à trouver son chemin jusqu’à la lune. #muséecanadiendelhistoire #outaouaisfun #canada150

Une publication partagée par Marie-Julie G / Taxi-Brousse (@technomade) le

Au bout de deux heures, je me suis résignée : nous n’aurions pas le temps de tout lire, de tout voir et de tout entendre. Cette expo, à elle seule, mérite qu’on lui consacre une demi-journée. Surtout si, comme nous, vous voulez tout savoir.
Juste au moment où j’allais quitter la pièce après être revenue 1000 fois sur mes pas, j’ai levé les yeux et j’ai aperçu Krokmou, suspendu au plafond. Ma fille a dû me tirer par le bras pour sortir de la salle…

Pratico-pratique :

  • L’exposition est présentée jusqu’au 8 avril. Si vous y allez le week-end, je vous recommande d’y aller dès l’ouverture. Il y a du monde en après-midi !
  • L’exposition a été réalisée par l’ACMI (Australian Centre for the Moving Image) en partenariat avec DreamWorks Animation.
  • Coût d’entrée : 20$ (adulte), 18$ (aîné), 16$ (étudiant), 12$ (enfant) ou 50$ (famille). À noter que le Musée des enfants et Ciné+ sont inclus dans le prix du billet.
  • Si vous souhaitez passer la nuit à Gatineau, l’hôtel Four Points by Sheraton se trouve juste en face du musée. Pratique et confortable !

Le Musée Canadien de l’Histoire vu de notre chambre du Four Points by Sheraton

À ne pas manquer :

  • Des histoires inspirées de Shrek et des Trolls : du mardi au dimanche de 10h à 14h (jusqu’à 18h les jeudis) jusqu’au 8 avril, des bénévoles du Musée dirigent des activités et des exercices d’interprétations pour les enfants de tous âges.
  • Chasse aux oeufs de dragons : du 1er mars au 1er avril, la chasse aux oeufs de dragon magiques est ouverte ! Visitez d’abord DreamWorks Animation : l’exposition, puis rendez-vous au Musée des enfants pour trouver les 12 oeufs cachés.
  • Échappez-vous pour faire partie du cirque : du 5 au 18 mars entre 10h et 16h, les enfants sont invités à venir s’entraîner dans la Grande Galerie pour faire partie du cirque. Comment marcher sur des échasses, jongler ou faire des acrobaties ? Ce ne sont là que quelques-unes des activités qui leur permettront de pénétrer dans l’univers de Madagascar 3 – Bons baisers d’Europe.
  • Artistes en herbe : Des oeufs de dragons hauts en couleur : Du 19 mars au 1er avril de 10h à 16h (jusqu’à 19 h les jeudis), les enfants peuvent décorer un oeuf de dragon coloré et sculpter un dragon inspiré de Krokmou. (Pour enfants de 3 à 7 ans.)
  • Ciné + : Des films créés par DreamWorks sont aussi présentés (sans frais supplémentaires). Du 2 au 18 mars, Madagascar 3 – Bons baisers d’Europe sera en vedette. Ce sera au tour de Shrek du 30 mars au 2 avril.
  • Profitez aussi de votre visite pour passer voir la nouvelle salle consacré au Canada. De nombreux jeux interactifs permettent aux enfants de s’intéresser à l’histoire tout en s’amusant. Très franchement, une journée entière au musée n’est pas de trop.

Mère et fille au musée

P.S.: Chéri, qui n’a pas vu l’expo avec nous, avoue être un peu jaloux.
J’ai été rémunérée par Tourisme Outaouais et le Musée Canadien de l’Histoire pour la rédaction de cet article. Toutes les opinions émises sont 100% les miennes. 

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