Afrique

Du cratère du Ngorongoro au village massaï

21 mars 2017

L’éléphant avance lentement vers nous. Ses défenses sont é-nor-mes. Les 4X4 qui se trouvent sur sa route paraissent bien minuscules. Il approche et ne semble pas vouloir s’arrêter. Personne n’ose prononcer un mot ni bouger d’un poil.

Au moment où j’ai l’impression qu’il renversera notre véhicule, il modifie légèrement sa trajectoire. Il passe si près de nous qu’il suffirait de tendre la main pour le toucher. Dans le regard de mes compagnons de route, je lis l’émerveillement et la peur.

Même si j’ai eu l’occasion de voir des éléphants en Asie, je dois dire que ceux d’Afrique sont de loin plus impressionnants. Celui-là aurait pu nous transformer en galette en un coup de patte. Ou, à tout le moins, jouer à la toupie avec notre 4 X 4 sans le moindre effort !

Regardez-moi dans les yeux. 🐘 #terdav #OnSeRejointDehors #safari

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Si proche qu’on pourrait le toucher !

Certains font des masques de boue. D’autres s’assoient dedans !

Toujours sous le coup de l’émotion, nous reprenons tranquillement la route. Nous venons de descendre dans le légendaire cratère du Ngorongoro. Avec moi dans le véhicule, trois enfants survoltés qui ne cessent de chahuter. L’éléphant nous aura permis, au chauffeur-guide et à moi, d’avoir au moins quelques secondes de silence !

Reconnu pour la richesse de sa faune, le cratère du Ngorongoro, dont le diamètre fait plus d’une vingtaine de kilomètres, nous permet d’apercevoir nos premiers rhinocéros noirs. Ça y est, nous avons maintenant vu les « Big Five » ! Ce sont les seuls rhinos que nous aurons croisés pendant ces six jours à sillonner le nord de la Tanzanie.

Des autruches se dandinent près de nous. Elles me rappellent les adolescentes qui collectionnent les fashion faux-pas mais se croient les reines du style.

Encore une fois, je craque pour les zèbres et leurs copains les gnous. Les phacochères me font quant à eux immanquablement sourire. Impossible de ne pas penser à Pumba !

Dans le cratère du Ngorongoro

Une autruche

Dans le cratère du Ngoronngoro

Des zèbres !

Nous nous arrêtons près d’un espace aménagé pour les touristes où l’on trouve des toilettes et des coins pour pique-niquer. « Nous mangerons dans la voiture », annonce Geoffrey, le guide. Sinon, les zèbres pourraient venir dérober nos lunchs… » L’idée me fait sourire.

La voiture est garée tout près d’un lac dans laquelle des hippos font trempette. De temps en temps, l’un d’eux lève la tête. Le temps que je dégaine mon appareil photo et il a replongé.

À l’horizon, j’aperçois un autre éléphant mâle s’approcher. Sera-t-il lui aussi tenté par le contenu de notre boîte à lunch ? Il décide d’emprunter le chemin qui mène à une colline et disparaît.

L’éléphant s’est approché de l’aire de pique-nique… et a changé de direction

Nous repartons après avoir mangé, non sans avoir échangé un enfant contre un adulte de l’autre véhicule, histoire de diminuer le niveau de décibels pour le reste de la journée.

Soudain, la pluie se met à tomber. En quelques secondes, l’averse transforme complètement le paysage. Les animaux s’immobilisent presque tous en même temps, comme si quelqu’un, là-haut, avait crié « STATUE ! » À travers le rideau de pluie, la scène a quelque chose de surréaliste. Des zèbres, des buffles, des gnous et des gazelles de Thompson à la queue leu leu, bien enracinés au sol. Je n’avais jamais vu une chose pareille.

C’est le déluge !

Nous remontons tout en haut du cratère en plein déluge. Une accalmie nous permet de faire quelques photos de la vue une fois là-haut. Quel endroit magnifique ! On aperçoit même des animaux, tout petits, au loin…

À la sortie du parc, nous apercevons des singes autour des voitures. « Surtout, fermez les fenêtres et ne laissez aucune porte ouverte si vous sortez ! » Il a à peine le temps de terminer sa phrase que deux gros babouins entrent par la fenêtre qu’il a lui-même oublié de fermer et s’empare des restes de notre repas. Assise derrière, je sors du véhicule en moins de deux ! Éclat de rire général.

Vue sur le cratère

Imaginez voir entrer deux gros babouins comme celui-ci dans votre 4X4… C’est ce qui m’est arrivé !

Nous reprenons la route vers le lac Manyara. Après cinq nuits sous la tente, nous dormirons au Tigintana Lodge, au bord du lac Manyara. Nous devenons tous hystériques en découvrant nos chambres !

Notre nid pour la nuit

Cabane avec vue

Notre chambre pour la dernière nuit du circuit

Vue du bar

À peine arrivés, les enfants se jettent dans la piscine.  « Le soir, demandez aux Massaïs de vous raccompagner, conseille la sympathique préposée à l’accueil. Un guépard a été aperçu dans les parages… » Glup.

Après une bonne nuit de sommeil, quitter cet endroit nous est difficile. On apprécie encore plus le confort après quelques jours à prendre sa douche dans un bloc sanitaire commun !

Nous nous arrêtons dans un village massaï avant de nous rendre à l’aéroport. « Le lodge est sur un territoire massaï », explique notre guide. »

L’un des fils du chef du village nous sert de guide. Étudiant l’anglais, il nous explique comment les maisons sont construites, notamment avec du bois, des peaux et… de la bouse de vache.

« Pour devenir un guerrier, un garçon doit tuer un lion », lance le jeune homme. Difficile de départager folklore et réalité actuelle, mais disons qu’il n’est plus aussi simple de chasser le lion en 2017…

On saute le plus haut possible ! Celui qui est dans les airs est l’un des fils du chef et notre guide.

Les enfants apprennent à faire du feu avec les Massaïs

Maison traditionnelle faite notamment avec… de la bouse de vache

Cheese !

Certains n’en sont clairement pas à leur première séance de photo !

Les enfants du village

N’empêche, le fait qu’il parle anglais permet de comprendre un peu mieux le mode des siens et leurs traditions. De plus, on nous donne le feu vert pour prendre toutes les photos que nous souhaitons sans exiger d’argent. Évidemment, on tente tout de même de nous vendre des souvenirs avant notre départ !

Qui veut un bracelet ou un collier ?

Nous reprenons la route vers l’aéroport Kilimandjaro. C’est le moment des adieux. L’une des familles rentre en Europe, alors que l’autre file à Zanzibar. Maya et moi devons passer la nuit à Dar es Salaam parce qu’il ne restait plus de places quand je me suis finalement décidée à conclure le voyage sur l’île aux épices. Le vol durera une heure. Demain matin, nous passerons vingt minutes dans un minuscule avion avant d’atterrir au paradis !

À lire également : Dormir sous la tente en plein coeur du SerengetiTanzanie : du lac Manyara au lac NatronSur les routes du nord de la TanzanieTanzanie, nous voici !Partir en safari: que mettre dans le sac à dos ? et mon reportage sur Avenues.ca.

Pour (re)voir la chronique à Salut Bonjour Week-End sur la Tanzanie, par ici !

Pour (ré)entendre ma chronique aux Éclaireurs sur les safaris, par là !

J’étais l’invitée de Terres d’aventure. Une partie des frais du voyage de ma fille ont aussi été pris en charge. Le circuit auquel nous avons pris part s’intitule « Sur les traces de Simba le lion ». Merci aussi à la MEC, qui nous a aidée à nous équiper avant le départ ! Toutes les opinions exprimées sont 100% les miennes. 

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5 Commentaires

  • Répondre Itinera magica 22 mars 2017 - 0 h 00 min

    Quelle belle fin de voyage dans cet endroit paradisiaque ! Hâte de lire la suite à Zanzibar.

    • Répondre Marie-Julie Gagnon 22 mars 2017 - 8 h 52 min

      Merci! Oui, c’était fantastique! Le billet sur Zanzibar s’en vient… plus tard aujourd’hui! 😉

  • Répondre Escale à Zanzibar - Taxi-Brousse 23 mars 2017 - 8 h 50 min

    […] lire également : Du cratère du Ngorongoro au village massaï, Dormir sous la tente en plein coeur du […]

  • Répondre Piotr 23 mars 2017 - 18 h 19 min

    Cela me rappelle bien des souvenirs ton article 🙂 Le micro-climat dans le cratère est étonnant. Un écosystème à lui seul. Et dire qu’il parait que ce volcan aurait pu faire plus de 7000m de haut…

  • Répondre Lauriane 1 avril 2017 - 14 h 50 min

    Quelle chance de croiser un si gros éléphant ! Je crois que les mâles aux grandes défenses deviennent malheureusement rares…
    En tout cas j’ai l’impression que chaque journée réserve une quantité incroyable d’anecdotes, un voyage très riche 🙂 J’espère la même chose de mon voyage qui arrive en Afrique du sud 🙂

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