Aéroport

La technologie à YUL

20 octobre 2014

YUL

On ne la voit pas toujours, mais elle est partout. À l’aéroport, la technologie est essentielle au bon fonctionnement de chacun des départements, tant aux comptoirs d’enregistrement qu’aux salles à bagages et aux points d’accès sécurisés.

Depuis quelques années, elle permet aussi aux passagers d’effectuer plusieurs opérations eux-mêmes. Les kiosques comme les dépôts à bagages libres services font gagner du temps à tout le monde (une fois qu’on a compris leur fonctionnement, du moins).

Je l’ai souvent dit: l’ajout des bornes à l’arrivée a changé ma vie de voyageuse. La file semble interminable? Pfff! Pas grave: je sais que je n’attendrai jamais très longtemps. Le plus souvent, je n’ai besoin que de quelques minutes pour me rendre au carrousel à bagages (c’est parfois là que je dois attendre, en fait).  Alors qu’auparavant, il était nécessaire de parler à un douanier, le contrôle frontalier automatisé accélère nettement le processus en quelques étapes rapides qu’on effectue soi-même.

«À la fin 2013, nous avons installé le même type de borne au passage des douanes américaines, a souligné Marc Cardinal, directeur des technologies et innovations, Aéroports de Montréal, lors d’une conférence organisée par le Réseau Action TI en mars dernier. […] Ces bornes ont permis de réduire le temps d’attente de façon drastique ainsi qu’une amélioration du service à la clientèle.»

Objectif : toujours moins d’attente

Réduire le temps d’attente fait clairement partie des priorités, lors de toutes les étapes.  Il est maintenant possible de réserver son stationnement en ligne. L’instauration de «SecurXpress»*, qui permet de s’enregistrer par Internet avant un vol afin d’éviter de faire la file au point de contrôle A, fait également partie des innovations intéressantes à avoir vu le jour au cours des derniers mois.

«Toute personne détenant un numéro de téléphone nord-américain peut s’inscrire, précise M. Cardinal. En entrant les informations sur son vol et le nombre de personnes qui l’accompagne, elle peut obtenir un droit de passage prioritaire au niveau du point de fouille en partance domestique ou internationale. Cela permet au passager de mieux gérer son temps, d’avoir une meilleure idée du moment où il pourra passer et de ne pas avoir à faire la file d’attente.»

Entièrement gratuit, ce service est disponible sur le site www.admtl.com. Le passager reçoit un temps de passage sur son appareil mobile qu’il doit accepter pour pouvoir bénéficier du service. La réservation est valide pour un maximum de cinq personnes. «Un temps nous est alloué, un peu comme la Fast Pass de Disney, poursuit M. Cardinal. Les gens qui l’ont essayé ont été ravis.  C’est quelque chose qui permet de donner une plus grande satisfaction au client et de régulariser le flot de passagers en période de pointe.» Notez que ce service ne fonctionne pas lors de voyages vers les Etats-Unis.

 Le futur

La mobilité a clairement changé les règles du jeu. Environ 70% des passagers possèdent aujourd’hui un téléphone intelligent et 62% sont actifs sur les réseaux sociaux.

Au cours des prochaines années, les gens voyageront davantage sans papiers, embarqueront et effectueront le dédouanement encore plus rapidement et de manière encore plus sécuritaire. Selon SITA sondage PPS, plus de 50% des aéroports et compagnies aériennes prévoient mettre en place des offres de libres services.

Au cours de sa présentation, Marc Cardinal a fait mention d’un «aéroport «de 4ième génération». En gros, on parle d’une intégration de la gestion des infrastructures physiques et technologiques afin d’opérer et d’utiliser de façon optimale des installations aéroportuaires fiables aux meilleurs coûts, dans une perspective à long terme. On souhaite notamment personnaliser l’expérience passagers en temps réel et gérer les incidents et les situations d’urgence aussi en temps réel.

Quant à WiFi, gratuit à l’aéroport, de récentes améliorations ont été apportées. Une nouvelle version du logiciel a été mise en place en mars 2014, notamment pour simplifier le processus pour les utilisateurs de tablette.  «On va continuer à l’améliorer», promet-il.

À noter qu’un nouveau site Web réalisé en collaboration avec Norun aussi été lancé en juin 2014 et qu’on peut désormais resté informé du statut de son vol par SMS. Par ailleurs, il est maintenant possible de réserver son stationnement en ligne avant de se rendre à l’aéroport.

En complément, mon entrevue vidéo avec Marc Cardinal (réalisée en mars 2014):

L’aéroport Montréal-Trudeau, c’est :

• 60 000 emplois,  dont 28 000 directs à Montréal-Trudeau

• 131 vols directs

• 14,1 millions de passagers en 2013 (hausse de 2,1%), dont 38% domestique, 38% international et 24% aux Etats-Unis.

• De nouvelles destinations desservies en 2013-2014, dont Freeport et Aruba (Sunwing), Prague (Transat), Nice et Barcelone (Rouge)

• De nouvelles compagnies aériennes à offrir des vols directs vers et depuis Montréal: Copa Airlnes (Panama) et Turkish Airlines (Istanbul).

• Environ 150 systèmes informatisés dans différent secteurs

(Source : Aéroports de Montréal)

* J’ai voulu tester le service SecurXpress à quelques reprises. La première fois, impossible car je prenais un vol domestique. Les deux autres fois, alors que je m’apprêtais à aller en Europe, j’ai reçu des messages d’erreur. Simple malchance? Suis-je la seule à avoir expérimenté des bogues? Je suis curieuse d’avoir vos témoignages…

Une première version de ce reportage a été publiée dans PAX magazine en juin 2014 (Vol. 1, No. 2).

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