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Zébus, excréments d’éléphants et souliers pour de bonnes causes

2 janvier 2009

20081229-134903-g1Les voyages humanitaires ne sont pas pour tout le monde. Alors pourquoi ne pas vous offrir un tour du monde en achetant des produits qui contribueront à améliorer le sort des habitants des pays en développement? 

La position géographique de Madagascar fait d’elle une destination de rêve pour tout voyageur en quête d’exotisme. Bien que la quatrième plus grande île du monde fasse officiellement partie de l’Afrique, sa proximité avec l’Asie colore son paysage comme les intonations de ses habitants, dont la langue emprunte quelques accents aux dialectes indonésiens. Ajoutez à ce métissage une végétation luxuriante, une faune diversifiée et unique (les lémuriens, vous connaissez?) et des plages de rêve et vous avez l’impression d’avoir trouvé le paradis. Le hic? Madagascar fait partie des pays les plus pauvres de la planète. 

Afin de venir en aide aux paysans, Stéphane Geay, Français qui se décrit comme un «violoncelliste défroqué et pilote d’avion», a eu l’idée de fonder Zebu Overseas Board (Z.O.B. – www.zob-madagascar.org) il y a huit ans. L’entreprise invite les gens des quatre coins de la planète à acheter… un zébu! Le prix: 300 € (509 $CDN). L’objectif n’est pas d’en faire son animal de compagnie, mais bien d’en faire profiter une famille d’agriculteurs. Le zébu (ou tout autre animal d’élevage) leur sera ainsi cédé le location-achat. 

«Tout en favorisant l’agriculture biologique et l’élevage traditionnel, le Z.O.B. met en place un système de financement original où l’investisseur est en relation avec l’utilisateur des fonds placés, écrit Stéphane Geay sur le site officiel de son entreprise. Vous connaîtrez l’usage qui sera fait de votre Zébu, ainsi que l’adresse de sa famille d’accueil. Nous espérons que vous lui rendrez visite pour lui caresser le nez et vous enquérir de sa bonne santé.» 

En souscrivant au «P.E.Z.» (Plan d’Épargne Zébu), les propriétaires font un placement et non un don, récoltant même 7% d’intérêt par an. Une fois l’animal payé par son locateur (deux ans plus tard), l’argent sera réinvesti dans d’autres projets (par exemple l’achat de cahiers pour la rentrée scolaire), à moins que vous ne préfériez obtenir un remboursement en Ariary, la monnaie locale. Effet secondaire: la Z.O.B. contribue au tourisme puisque plusieurs «zébuphiles» y voient un prétexte pour aller visiter l’île et, du coup, aller flatter leur acquisition. 

Du papier fait à partir de bouse d’éléphants…

La suite sur Canoë!

Le saviez-vous?

Mes chroniques «Choc des cultures»

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Aucun commentaire

  • Répondre Pierre-Luc 2 janvier 2009 - 4 h 31 min

    C’est comme quand les Québecois achetaient un Chinois dans le temps…!

  • Répondre olivia 1 février 2009 - 12 h 09 min

    Bonjour, je m’interroge sur quelques points mais je trouve votre action tout à fait passionnante! J’ai voulu vous ecrire via “www.zob-madagascar.org” mais n’y parvient pas. Auriez vous un autre moyen pour vous contacter pour pouvoir avoir des réponses et prendre part à l’aventure avec vous? merci par avance.

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