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Dix choses que vous ne savez pas à propos des agents de bord

13 avril 2012

Des « serveurs » de l’air, les agents de bord? Si c’est ce que vous croyez, il est grand temps pour vous de lire ce qui suit! Trois agentes de trois compagnies différentes nous expliquent les réalités de leur métier.

1- Le service constitue une infime partie de leur travail.

«Le service représente environ 5% de notre formation, raconte Véronique Shapiro, agente de bord depuis une dizaine d’années. L’essentiel entoure la sécurité. Nous apprenons par exemple à utiliser un extincteur. On nous met en situation, dans une cabine, avec des feux à éteindre. Nous suivons des cours de premiers soins, nous apprenons quoi faire quand quelqu’un a trop bu ou qu’il y a un terroriste à bord.»

«Nous ne prenons pas les pourboires, poursuit Danielle (nom fictif), agente de bord depuis quatre ans. J’ai dû spécifier à un passager récemment que l’avion n’était pas un restaurant. Il m’a répondu : ‘C’est comme un restaurant volant’…»

«Ce que les passagers voient, c’est ce qu’il y a de moins important pour nous, estime Véronique. Servir le café est le dernier de nos soucis. Nous, on est là pour évacuer en moins de deux minutes si nécessaire, peu importe la taille de l’appareil.»

2- Ils ont le droit de refuser l’accès à l’appareil à un passager.

«Il faut vraiment avoir une bonne raison, explique Élizabeth Landry, qui tient le blogue Les chroniques d’une hôtesse de l’air. Généralement, c’est parce qu’un passager constitue une menace pour la sécurité des autres voyageurs. Mais nous pourrions aussi demander à quelqu’un qui dégage une odeur corporelle particulièrement nauséabonde de partir, ou, du moins, lui demander d’aller se laver.»

L’altitude décuplant les effets de l’alcool, si un voyageur a un taux d’alcoolémie déjà élevé avant d’entrer dans l’avion, il risque d’avoir un comportement difficile à gérer une fois en vol.

«Il m’est arrivé de voir un passager foncer dans la porte tellement il était soûl, se souvient Danielle. Nous ne l’avons pas laissé monter.»

3- Oui, l’apparence compte… du moins un peu

Les compagnies aériennes exigent que les femmes attachent leurs cheveux à partir d’une certaine longueur. «Déjà, au moment de la formation, on nous demande d’être bien mise, se souvient Danielle. Le foulard doit être noué correctement. Quand nos cheveux sont très longs, ils doivent être attachés en chignon. L’une des filles a dû changer la couleur de sa teinture parce qu’elle était trop voyante. Nous avons l’autorisation de porter une montre, un bracelet délicat et deux bagues, pas plus. Dans certaines compagnies, les agents de bord sont surveillés quotidiennement. Dans celle pour laquelle je travaille, c’est aléatoire. On nous fait confiance. On vérifie si nous respectons les règles environ deux fois par mois. Je me suis déjà fait avertir parce que je mâchais de la gomme.»

«Dans la compagnie pour laquelle je travaillais avant, on me demandait de mettre du rouge à lèvres, raconte Véronique. Par contre, maintenant, je n’ai plus cette obligation.»

Bien que la réalité des agents de bord d’aujourd’hui soit à des années-lumière de celles des hôtesses de la série PanAm, qui se faisaient peser régulièrement, Élizabeth observe que ses collègues sont plutôt minces et jolies. «Nos employeurs veulent des gens qui paraissent bien. Plusieurs filles sont belles, mais elles ont aussi de l’entregent et travaillent efficacement.»

«On ne m’indique pas comment me maquiller, poursuit-elle, mais il y a certaines restrictions. Par exemple, nous avons reçu un mémo récemment à propos des ongles. Nous pouvons porter du vernis de couleurs conventionnelles, mais sans motifs.»

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À découvrir également: Vous, en agent de bord.

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