Boulot cinéma

58 films pour voyager par procuration

21 août 2015

Pour une bonne dose de dépaysement sans avoir besoin de bouger, le cinéma est fantastique. En 2015, Time a dressé la liste des «30 movies that will inspire you to travel the world» (il m’en reste cinq à voir!). Comme ma dernière liste remontait à 2008, j’ai eu envie de la rafraîchir. Voici donc 58 films qui m’ont transportée dans différents univers au cours des dernières décennies. Ce ne sont pas forcément des productions portant sur le voyage, mais chacun nous fait voir du pays à sa manière.

Quelques constats: mes goûts sont très éclectiques (des films de kung-fu aux comédies romantiques en passant par des trucs plus intellectuels) et j’aime les longs métrage de fiction qui me font voyager dans un (ou plusieurs) lieu et, bien souvent, dans le temps.

Cette fois-ci, j’ai choisi d’inclure autant mes coups de coeur que des films qui m’ont moins ravie, mais qui méritent tout de même d’être vus selon moi. J’ai aussi mis quelques plaisirs coupables et j’assume complètement mes choix plus kitsch. 😉

Notes: Je n’inclus pas Star Wars (même si je suis une grande fan!) puisque les lieux demeurent fictifs. Cela ne m’empêche pas de rêver de visiter les endroits où ont été tourné les films en Tunisie et en Irlande! À lire pour les découvrir: ce reportage de National Geographic.

1- L’auberge espagnole, Cédric Klapisch (2001)

Ce film a été pour moi, comme pour plusieurs, une véritable thérapie. Je me suis reconnue dans les personnages, particulièrement dans celui de Xavier. Même après plus d’une dizaine (vingtaine?) de visionnements, il m’est impossible de le regarder les yeux secs.

L’histoire, en gros: Xavier part étudier à Barcelone. Il emménage avec des colocataires des quatre coins de l’Europe. Plusieurs situations cocasses découlent des particularités culturelles de chacun des personnages.

Mon premier passage à Barcelone a pris des allures de pèlerinage sur les traces de L’Auberge espagnole. J’ai aussi adoré la suite, Les Poupées russes, et j’aurais aimé Le casse-tête chinois si Klapish ne nous avait pas servi cette fin si insipide.

La scène finale du premier opus, par contre, m’habite encore. Je m’y reconnais totalement, même 14 ans plus tard!

2- Roman Holiday, William Wyler (1953)

Un film parfait. On craque immanquablement pour le tandem Audrey Hepburn-Gregory Peck, on s’émerveille des images de Rome et la fin est impeccable (j’ai eu si peur qu’on nous serve un happy end à la sauce hollywoodienne qui aurait tout gâché!). Une comédie charmante en noir et blanc qui se regarde avec le même bonheur en 2015. On ne peut s’empêcher de se dire, par contre, que cette histoire ne tiendrait pas debout à l’époque des cellulaires et des réseaux sociaux!

3- Le fabuleux destin d’Amélie Poulain, Jean-Pierre Jeunet (2001)

J’avais aimé tous les films du tandem Caro-Jeunet ainsi que l’Alien réalisé par ce dernier. Le fabuleux destin d’Amélie Poulain s’inscrit toutefois dans une catégorie à part, bien au-dessus de la mêlée. Un scénario exceptionnel, Paris dans toute sa splendeur et une Amélie qui sait toucher le cœur de tous, hommes comme femmes, jeunes comme vieux. Encore aujourd’hui, le Café des 2 moulins est toujours pris d’assaut par les touristes (j’y suis allée l’année dernière). On reconnaît l’endroit, mais bien des choses ont changé…

Avis aux fans qui ont envie de suivre les traces d’Amélie: Le Routard retrace quelques lieux de tournage, à Montmartre. (À lire également: mon article sur les visites cinéma à Paris sur Avenues.ca!)

4- Cidade de Deus, Fernando Meirelles (2002)

Un film dur qui se déroule dans les favelas de Rio de Janeiro. Je ne peux m’empêcher de le glisser dans cette liste parce que c’est aussi le témoin d’une époque et d’une réalité qui tend à changer. On peut aujourd’hui faire des visites guidées des les favelas (Courrier international en parlait déjà en 2006!). Des images saisissantes qui présentent un visage du Brésil bien loin des festivals et des plages de rêve. Pour moi, c’est ça aussi le voyage…

5- The Constant gardener, Fernando Meirelles (2005)

Je ne me suis jamais complètement remise de ce film dans lequel le mari (Ralph Fiennes) de Tessa Quayle (Rachel Weisz), une brillante avocate et militante passionnée, tente d’élucider le mystère du meurtre sauvage de celle qu’il aimait dans le nord du Kenya. Un autre film loin d’être hop-la-vie, mais selon moi essentiel. On y découvre un visage peu reluisant de l’aide humanitaire.

6- Stand by me, Rob Reiner (1986)

En 1959, un adolescent disparait mystérieusement en Oregon. Quatre copains à l’aube de l’adolescence décident de partir à sa recherche. Ils savent qu’il est mort en s’approchant trop de la voie ferrée, le frère de l’un d’eux ayant vu le corps… C’est une sorte de voyage initiatique qu’ils vivront, où ils se révèleront les uns aux autres, mais aussi à eux-mêmes. Un film qui m’a beaucoup marquée et auquel je pense souvent.

7- Thelma and Louise, Ridley Scott (1991)

Deux amies partent en road trip le temps d’un week-end. Dès leur premier arrêt dans un saloon, les ennuis commencent… C’est un film tragique, certes, mais qui aborde l’amitié au féminin et la soif de liberté comme aucun autre. Et je ne parle même pas des paysages époustouflants de l’Utah, de la Californie et du Colorado et de l’apparition de Brad Pitt, que plusieurs ont découvert dans ce film! (Tiens, j’ai une folle envie de le revoir maintenant… Le film, là, pas Brad Pitt!;-)

8- Midnight in Paris, Woody Allen (2012)

Certains détestent ce film, d’autres l’adorent. Je fais partie du premier clan. J’ai aimé les allers-retours surréalistes dans le temps du héros, un écrivain américain de passage à Paris avec sa fiancée. Lors de ses balades nocturnes en solitaire, il fait la connaissance de quelques-unes des figures mythiques de la littérature. Un film-sourire du début à la fin.

9- Crouching Tiger, Hidden Dragon, Ang Lee (2000)

Ce film nous plonge dans la Chine du XIXe siècle. C’est une histoire d’épée aux vertus magiques, d’amour et de trahison, avec des images époustouflantes des montagnes et du désert. J’ai adoré retrouver l’essence des films de kung-fu qui m’ont tant fascinée et des acteurs dont j’étais déjà fan (Michelle Yeoh en tête), mais dans un format beaucoup plus accessible que les films du genre que je me suis farcis au festival Fantasia à la fin des années 1990!

10- The Beach, Danny Boyle (2000)

J’ai hésité à mettre The Beach sur cette liste. C’est l’un de mes romans préférés, mais les libertés prises par le réalisateur m’ont toujours agacée (l’histoire d’amour entre les personnages de Leonaro DiCaprio et Virginie Ledoyen, par exemple).

En bref, Richard, un jeune Américain à la recherche de sensations fortes, part explorer la Thaïlande. Dans un hôtel miteux de Bangkok comme il y en a tant, il croise un couple de Français, mais aussi un personnage mystérieux qui lui parle d’une île secrète avec une plage fabuleuse où vit une petite communauté de gens de partout. Le lendemain, il découvre le cadavre de son étrange compagnon et une carte pour se rendre jusqu’à l’île… Il décide de faire le voyage en compagnie du couple de Français.

C’est un film qui donne envie de retourner en Thaïlande encore et encore (oui, même quand on sait que la plage de Ko Phi Phi a été «maquillée»).

11- Brokeback Mountain, Ang Lee (2005)

Pour l’histoire d’amour déchirante, bien sûr, mais aussi les paysages à couper le souffle. Le film a été tourné en grande partie Alberta. Un film qui m’a hantée pendant des jours, des mois, des années…

12- The fisher king, Terry Gilliam (1991)

Pour moi, Robin Williams sera toujours ce clochard fou qui contemple les étoiles nu à Central Park. L’une de mes scènes de films favorites ever. L’histoire? Description de L’œil sur l’écran: «Jack est un animateur de radio populaire pour son franc parler mais très imbu de sa personne. Lorsqu’un déséquilibré prend certains de ses propos désinvoltes comme une incitation à aller tuer sept personnes dans un restaurant, il abandonne tout et se laisse aller. Il rencontre un clochard dans lequel il entrevoit un moyen de se racheter… » New York sert de décor à ce film-fable magnifique. On peut facilement retracer les lieux de tournage. P.S. : Que j’aime l’univers de Terry Gilliam!

13- Y tu mamá también, Alfonso Cuarón (2001)

Deux garçons de 17 ans aux hormones dans le tapis (!) fantasment tous deux sur Luisa, une Espagnole de 28 ans rencontrée dans une fête familiale. Ils s’amusent à flirter avec elle et l’invite à les accompagner sur une plage sans lui donner de détails. Elle les ignore, mais les relance peu après. Ils partent tous les trois et vivront toutes sortes d’expériences en cours de route…

14- North by Northwest, Alfred Hitchcock (1959)

Le Plaza hotel, New York, Chicago, un train, Rapid City, le Mont Rushmore… C’est une poursuite sans fin qui s’effectue à cause d’une erreur sur la personne. Haletant à souhait!

15- Stealing beauty, Bernardo Bertolucci (1996)

Une jeune Américaine (Liv Tyler) arrive en Toscane, non loin de Sienne, après le décès de sa mère, qui était l’amie d’un couple qui y vit. Elle découvre en lisant les journaux de sa mère que son père américain n’est pas son véritable père. Elle a, en réalité, été conçue en Toscane en 1975… De merveilleuses images de la Toscane.

16- Balzac et la petite tailleuse chinoise, Dai Saijie (2001)

Comme j’ai aimé ce film qui nous transporte dans la Chine maoïste des années 1970! Encore plus quand j’ai appris que l’auteur et réalisateur du film a lui-même été envoyé en rééducation dans les montagne sdu Sichouan à cette époque et qu’il a, comme son héros, volé une valise pleine de livres qu’il a ensuite lu à une jeune couturière inculte.

17Diarios de motocicleta, Walter Salles (2004)

Deux jeunes Argentins, Alberto Granado et Ernesto Guevara, partent à la découverte de l’Amérique latine à moto en 1952. Ils sont confrontés aux réalités sociales et politiques des différentes contrées où ils s’arrêtent, ce qui éveille leur sens de la justice. Une envie folle de prendre la route!

18- Before sunrise, Richard Linklater (1995)

Je ne pouvais pas ne pas inclure ce film dans cette liste, même si je l’ai toujours trouvé un peu trop verbeux. Il y a quelque chose qui m’agace dans ces dialogues écrits trop pour être «comme la vie». Néanmoins, une certaine magie opère, ne serait-ce qu’à cause du contexte. Le voyage, c’est aussi rencontrer des gens qui peuvent changer un peu, beaucoup notre vie. Et puis, l’essentiel du film se déroule à Vienne, suite à une rencontre dans un train…

19- Seven years in Tibet, Jean-Jacques Annaud (1997)

J’ai vu ce film il y a beaucoup trop longtemps pour me rappeler avec justesse des détails. Je me souviens par contre être sortie du cinéma éblouie… Pour le résumé, par ici.

20- Wild, Jean-Marc Vallée (2015)

La rumeur était positive et mes attentes, démesurées. Il faut dire que C.R.A.Z.Y. fait partie de mes films coups de cœur… J’ai donc suivi Cheryl Strayed dans son expédition en solitaire de 1700 kilomètres à pied en espérant ressentir la même exaltation qu’en visionnant le mégasuccès du cinéaste québécois. Oui, j’ai aimé. Mais non, je n’ai pas «ressenti» le personnage. Je sais bien que c’est une histoire vécue (même si la réalité a été trafiquée), mais malgré tout, j’ai ressenti une certaine impression de déjà-vu. Encore une histoire de drogue et de rédemption, ne pouvais-je m’empêcher de me dire… Un très bon film, tout de même, mais qui ne m’a pas procuré le frisson que j’attendais.

21- Indochine, Regis Wargnier (1992)

Dans l’Indochine des années trente, une femme dirige une plantation d’arbres à caoutchouc avec son père. Elle vit avec sa fille adoptive, Camille. Toutes les deux tombent amoureuse du même homme, un jeune officier de la marine. C’est aussi l’époque des premiers attentats perpétrés contre les Français. Un film qui reste dans la tête et le cœur.

22- Gainsbourg, vie héroïque, Joann Sfar (2010)

Sans doute l’un de mes films favoris de la dernière décennie. Pourquoi l’inclure dans une liste de films qui font voyager? Parce qu’on y découvre le Paris de Gainsbourg à différentes époques. D’ailleurs, Mission cinéma de la Mairie de Paris, qui a concocté différents parcours ciné, propose de télécharger la liste des lieux où le film où a été tourné. Pendant l’aventure Espadrilles et champagne, en 2010, Karine et moi nous étions amusées à attendre un taxi façon Gainsbourg et Vian…

23- Raiders of the Lost Ark, Steven Spielberg (1981)

Comment ne pas tomber sous le charme d’Indiana Jones ? En 1936, l’aventurier part à la recherche d’une idole sacrée dans la jungle péruvienne. Il échappe de justesse à une embuscade tendue par son adversaire. De retour à sa vie pépère de professeur d’archéologie, les services secrets lui demandent de trouver le médaillon de Râ, qui se trouve au Tibet. L’artefact égyptien pourrait les conduire sur le chemin de l’Arche d’Alliance où Moïse conserva les Dix Commandements…

24- Kabhi Kushi Kabhi Gham (La famille indienne), Karan Johar (2001)

J’ai eu une phase «cinéma indien» assez prononcée. LE film qui m’a le plus fait sourire est sans doute celui-ci, tourné en Inde et en Grande-Bretagne.

25- Eat, pray, love, Ryan Murphy (2010)

Eat, pray, love, c’est mon plaisir coupable. Même si ce n’est pas le meilleur film du monde, impossible pour moi de ne pas le regarder quand je tombe dessus dans un avion ou à la télé. À cause de Javier Bardem (*soupir*) et des pays où l’histoire est campée. Aussi parce que personne d’autres que Julia Roberts n’aurait pu jouer ce rôle. Parce que malgré le succès populaire, cette histoire continue de me toucher profondément.

26- Into the wild, Sean Penn (2008)

Film culte pour plusieurs, Into the wild, qui raconte l’histoire vraie de Christopher McCandless, qui décide de se rendre en Alaska en faisant du stop et de vivre en forêt, loin de tout, m’a plutôt laissée perplexe. Oui, le voyage et les paysages font rêver. Mais j’ai ressenti un certain malaise. Malaise parce que je ne peux m’empêcher de porter un certain jugement sur ses choix. On ne se met pas ainsi en retrait du monde sans avoir d’autres problèmes non-réglés… Malaise parce que la fin, en quelque sorte, semble être la seule issue envisageable… Bref, un film à voir surtout pour la quête, la route et les grands espaces. (J’ai vu un documentaire sur Christopher dans un avion, dans lequel on interviewait ses parents et ses sœurs. Rien pour atténuer le malaise…)

27- L’Amant, Jean-Jacques Annaud (1992)

J’avoue : je l’ai vu avant de lire le roman de Marguerite Duras, au moment de sa sortie. Dès le début du film – qui a reçu bien des critiques assassines lors de sa sortie, y compris de la part de Marguerite Duras -, quand on voit l’héroïne dans un bac sur le Mékong, j’étais conquise. C’est le Vietnam d’une autre époque. On a une impression de moiteur (pas seulement à cause des scènes de sexe!), on sent la chaleur, la lourdeur… l’Asie du Sud-est.

L’amant, c’est l’histoire de la rencontre entre une jeune fille de 15 ans et demi et d’un Chinois de 36 ans dans les années 1920. Beaucoup de scène à l’intérieur (!), mais aussi de nombreux paysages et des décors qui recréent l’atmosphère de l’époque.

28- In the mood for love, Wong Kar Wai (2001)

Hong Kong, 1962. Deux couples mariés emménagent le même jour dans des appartements voisins. D’un côté, l’homme et de l’autre, la femme, découvrent que son conjoint la trompe avec celui de l’autre. Cette découverte les rapproche. J’ai aimé ce film pour sa bande sonore, mais aussi sa lenteur. C’est un film tout en nuances et en retenue, où les regards et les effleurements en disent davantage que les mots.

29- The last emperor, Bernardo Bertolucci (1987)

L’incroyable histoire (vraie!) du dernier empereur de Chine, monté sur le trône impérial à l’âge de trois ans. À la fin de sa vie, il devient jardinier au parc botanique de Pékin… Je me rappelle avoir été profondément troublée après l’avoir vu.

30- Pirates of Carribean : the curse of the Black Pearl, Gore Verbinski (2003)

 

Bon, d’accord, il y a Jonny Depp période pré-Amber Machin. Mais ce n’est pas la seule raison pour laquelle j’ai tant aimé le premier opus de la série! Ai-je vraiment besoin d’expliquer? Pour les pirates, la mer, l’aventure et les endroits fabuleux.

31- Catch me if you can, Steven Spielberg (2002)

Incroyable mais vrai. C’est ce qu’on retient après avoir visionné l’histoire abracadabrante de cet imposteur professionnel qui a joué les pilotes d’avion.

32- Ratatouille, Brad Bird (2007)

Un film d’animation dans cette liste? Et comment! Ratatouille, c’est un hommage à la gastronomie française. On y découvre Paris à hauteur de rat! Il est facile d’y reconnaître plusieurs points de repère, comme la tour Eiffel. À découvrir: le parcours Ratatouille concocté par Mission cinéma de la Mairie de Paris.

33- Slumdog millionnaire, Danny Boyle (2008)

Contre toutes attentes, un jeune indien illettré issus d’un quartier pauvre est couronné gagnant de la version indienne du célèbre jeu Who wants to be a millionnaire. Ce mégasuccès international est loin d’avoir plu aux Indiens

34- Anna and the king, Andy Tennant (1999)

Une jeune veuve, Anna (Jodie Foster), quitte l’Inde avec son fils pour aller assurer l’éducation des 58 enfants du roi Mongkut, au Siam.

35- Lost in translation, Sofia Coppola (2004)

Tokyo, la solitude, une rencontre improbable et des acteurs qui incarnent parfaitement leurs personnages. Comment oublier ce film?

36- Home alone 2, Chris Columbus (1992)

Un autre plaisir coupable. Même si je le regarde chaque fois qu’il passe à la télé, j’aime encore autant voir cette histoire qui se déroule en grande partie à l’hôtel Plaza et ses environs, je m’émeus toujours autant devant la dame aux pigeons et fantasme à l’idée d’avoir à nouveau 9 ans et de commander des montagnes de pizza et de gâteries avec la carte de crédit de son père. New York l’hiver!

37- Singles, Cameron Crowes (1992)

C’est, pour moi, le film qui décrit le mieux les années 1990 (du moins, les miennes!). C’était l’époque du grunge, des mecs à la longue crinière et de Bridget Fonda. Vous dire à quel point je me suis identifiée au personnage de Janet, à l’époque… 😀 Seattle y est l’un des «personnages» principaux. J’ai plusieurs rendez-vous manqués avec cette ville, où la plupart des groupes cultes de mon adolescence ont débuté. Le jour où j’irai, je ferai clairement une sorte de pèlerinage sur les traces de «Singles».

38- Tracks, John Curran (2013)

J’ai vu ce film après avoir visionné une conférence du photographe Rock Smolan, qui a suivi l’Australienne Robyn Davidson dans sa traversée du désert en compagnie de ses chameaux à la fin des années 1970. La vérité? Sa conférence m’a plue davantage que le film. Cela dit, même si Tracks ne m’a pas renversée, il constitue un fabuleux dépaysement.

39- Lord of the ring, Peter Jackson (2001)

Je ne fais pas partie des mégafans du Seigneur des anneaux. Je ne suis pas non plus «anti». Plutôt indifférente, en fait. N’empêche, j’ai aimé voir ce film sur grand écran à cause de la Nouvelle-Zélande, que je rêve de découvrir depuis l’adolescence.

40- Mamma mia!, Phyllida Lloyd (2008)

Un pur délice, ce délire musical mettant en vedette les chansons du groupe suédois ABBA, interprétées par des personnages éminemment sympathiques et avec la perfection des îles grecques comme décor!

41- Brice de Nice, James Huth (2005)

Oui, je ris encore, des années plus tard. Je craque complètement pour ce personnage de fils à papa imbu de lui-même qui attend patiemment sa vague tous les jours à Nice.

42- On the road, Walter Selles (2013)

Il m’a fallut du temps avant de voir ce film tant j’avais peur de le détester. Finalement, même si j’admets avoir lu le livre trop tard pour l’apprécier (c’est vraiment un bouquin à dévorer entre 18 et 22 ans approx à mon avis), j’ai apprécié le voyage proposé par le film, trop léché au goût de plusieurs.

43- Out of Africa, Sydney Pollack (1985)

Pour l’Afrique, plus grande que nature.

44- Babel, Alejandro González (2006)

Ce film présente le destin de personnages qui ne se connaissent pas et ne parlent pas la même langue. Je rêve d’un appart comme celui dans lequel vit l’adolescente sourde à Tokyo…

MÀJ 29 août: J’ai revu Babel, neuf ans plus tard. Oui, nous voyageons du Maroc au Japon, en passant par le Mexique, mais j’avais oublié à quel point ce film est insoutenable! Le mal-être de l’adolescente, la détresse du couple qui vit un drame au Maroc, la famille marocaine, les enfants perdus dans le désert… Pas le genre de film qu’on regarde quand on a envie de légèreté.

45– The Hangover, Todd Phillips (2009)

J’avoue : j’ai aimé POUR DE VRAI cette bande d’ados attardé qui dérape à Las Vegas. Je l’ai visionné après avoir visité la ville de tous les vices et, franchement, il ne m’a pas semblé SI exagéré… (Pouvez-vous bien me dire pourquoi les Français ont traduit le titre par «Very bad trip?)

46- Under the toscan sun, Audrey Wells (2003)

Je me souviens avoir trouvé ce film vaguement soporifique. Mais la Toscane y est si belle…

47- The sound of music, Robert Wise (1965)

Comment ne pas mentionner ce film culte qui a donné envie à tant de gens de découvrir l’Autriche ? Pour connaître les lieux de tournage, par ici. (Il ne fait aucun doute que ce film aurait été plus haut dans la liste si je ne l’avais pas vu 4329840324 fois…)

48- Sissi, Ernst Marischka (1955)

Comment l’oublier? Impossible! Comme la plupart d’entre vous, je roule des yeux en voyant cette triologie passer une énième fois à la télé. Mais comme plusieurs, l’histoire de l’impératrice m’a fascinée, enfant. Au point que j’ai visité ses appartements et le Château de Schönbrunn lors de mon récent passage à Vienne (des musts – le décalage entre les films et la réalité saute aux yeux).

49- The Sheltering Sky (Un thé au Sahara), Bernardo Bertolucci (1990)

Une histoire d’amour compliquée qui se déroule en 1947. Pour cette phrase: «Les touristes sont des gens qui songent à rentrer à la maison dès qu’ils sont arrivés»…

50- Romancing the stone, Robert Zemeckis (1984)

J’ai été captivée par ce film, enfant. Résumé d’Allô ciné : «Une jeune romancière a succès part en Colombie à la recherche de sa soeur qui a été kidnappée. Accompagnée d’un aviateur quelque peu blasé, elle affrontera les dangers d’une jungle inhospitalière pour récuperer un fabuleux diamant qui servira de monnaie d’échange.»

51- Point Break, Kathryn Bigelow (1991)

Du surf, de la plage et… des surfeurs (rien à ajouter).

52- The sisterhood of traveling pants, Ken Kwapis (2005)

À cause des images de la Grèce, bien sûr, mais aussi de l’amitié des quatre ados. (Ok, j’avoue : j’avais lu les livres, aussi…)

53- Zabriskie Point, Michelangelo Antonioni (1970)

Je l’ai vu à 20 ans. Pas certaine d’avoir tout pigé… Fuite, route, désert, sexe et musique psychédélique.

54- Un monstre à Paris, Eric Bergeron (2011)

Redécouvrir Paris en dessins animés accompagnée par les voix de Vanessa Paradis et de Mathieu Chédid? Je dis oui!

55- La grande séduction, Jean-François Pouliot (2003)

Un village éloigné sur la Côte-Nord, une histoire abracadabrante et des comédiens exceptionnels. Tourné à Harrington Harbour. Dépaysant, même pour les Québécois!

56- Drunken Master II, Lau Kar-Leung et Jackie Chan (1994)

Je ne résiste pas à l’envie de ramener ce film hongkongais hilarant dans cette liste. Je l’ai vu la première fois dans le cadre du festival Fantasia, à Montréal. Je me souviens avoir pleuré de rire. C’est aussi l’un des castings les plus absurdes de l’histoire, avec Anita Mui (décédée – une actrice que j’adorais!) dans le rôle de la mère de Jackie Chan, alors qu’elle semble avoir le même âge que lui.

57- Crocodile Dundee, Peter Faiman (1986)

Crocodile Dundee, un aventurier qui connaît le Bush australien comme sa poche, a grandi avec une tribu d’aborigènes. Une ambitieuse journaliste américaine le découvre et l’emmène à New York…

Pour l’Australie. Le New York des années 1980. Et l’humour (douteux).

58- Cocktail, Roger Donaldson (1988)

Un vague souvenir : un bar, des cocktails, des plages de rêve. Et Tom Cruise avant qu’il soit TOM CRUISE.

Bonus : impossible de ne pas mentionner Blow, que j’ai revu récemment, à cause des scènes de la Californie des années 1970, au début du film!

Deux documentaires sur les traces d’artistes que j’adore à voir absolument si vous les aimez aussi: La dérive douce d’un enfant de Petit-Goâve, voyage intime dans l’univers de Dany Laferrière et Ladies and gentlemen… Mr Leonard Cohen, qui nous fait découvrir le Montréal de l’artiste 1965.

Vous, quels sont les films vous ont fait voyager?

À découvrir également:

• Amandine du blogue Un sac sur le dos s’est aussi livrée à l’exercice.

• J’ai discuté de cinéma et voyage à l’émission Le retour de Gilles Parent en 2015.Vous pouvez entendre la discussion ici.

P.S.: Je vous ai épargné Titanic et Gone with the wind. 😉

P.P.S.: J’ai aussi omis volontairement Easy Rider. Un vague souvenir d’ennui profond…

MÀJ 23 août: je n’arrête pas d’ajouter et d’enlever des films! Si vous avez vu la première version publié vendredi soir, il est fort possible que vous remarquiez quelques modifications.

MÀJ 2 novembre 2015: J’ai ajouté/enlevé/ajouté Amost Famous, que j’aime TELLEMENT, pour finalement décider de le retirer, me disant qu’on voyait assez peu les destinations, malgré les scènes en bus et en avion. Le voir sur cette liste m’a fait douter… L’auriez-vous inclus, vous? La même liste m’a fait réalisé que j’ai oublié The Terminal!

À lire également : Les films qui donnent envie de voyager (2008) et Quand le cinéma fait voyager (2013).

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11 Commentaires

  • Répondre Amandine 22 août 2015 - 5 h 27 min

    Très chouette de lire cette mise à jour et merci pour la mention (mon article étant lui aussi un article remis au goût du jour, car c’était un des tout premiers articles que j’ai publiés 🙂 ).

    Certains des films de ta liste me donnent envie de les revoir ou de les découvrir, même si je ne partage pas tous tes coups de coeur (je viens de voir récemment “Mange Prie Aime” (doublé en français malheureusement), suite aux commentaires répétés à mon article me conseillant de voir ce film… Mais si la thématique et l’accroche de départ me plaisent, je n’ai pas accroché au reste du film. Mais, après tout, une liste de film pour voyager, c’est avant tout une liste de coups de coeur… et donc très personnel !

    D’ailleurs cela m’a fait sourire de voir Amélie Poulain dans la liste; c’est sans doute plus “exotique” et “voyage” quand on habite de l’autre côté de l’Atlantique 😉

    Et waouh, avoir pu voir une conférence de Rock Smolan, cela doit donner évidemment une tout autre dimension à cette aventure, et sûrement que le film ne transmet pas la même chose que le reporter “en chair et en os” partageant son aventure !

    • Répondre Marie-Julie Gagnon 22 août 2015 - 11 h 49 min

      Pour voir la conférence du photographe, il te suffit de cliquer, je l’ai mise en lien!

      Pour Eat, pray, love, le livre est nettement supérieur à mon avis (même si la partie sur l’Inde m’a fait un peu décrocher). Par contre, les paysages restent fabuleux et l’essentiel de l’histoire est là. 🙂

  • Répondre Valérie 24 août 2015 - 9 h 57 min

    ll manque “Les chemins de la liberté”, un vrai voyage dans les goulags de l’Union soviétique.

    • Répondre Marie-Julie Gagnon 24 août 2015 - 12 h 54 min

      Je note! Merci! J’avoue par contre être moins attirée par ce coin du monde…

  • Répondre Pascale Roy 29 août 2015 - 11 h 33 min

    Outre Sideways (pour les vignobles de la Californie) comme je te l’ai écrit sur Facebook, je pense à The Way avec Martin Sheen et Emilio Estevez. Ça donne presque le goût de faire la route de Compostelle. Aussi, il y a National Treasure avec Nicolas Cage. Mes filles de 8 et 11 ans ont beaucoup aimé. On l’a vu avant d’aller visiter Philadelphie et New York. Bon… on s’entend, ce ne sont pas des films pour les Oscar, mais ça divertit!

    • Répondre Marie-Julie Gagnon 29 août 2015 - 11 h 42 min

      Il faudrait que je tente de revoir Sideways, j’ai un vague souvenir de m’être endormie dessus… Je note pour The Way et National Treasure! Merci!

  • Répondre Danielle 22 octobre 2015 - 10 h 48 min

    Two days in Paris, de Julie Delpy qui le fait suivre de 2 days in New York

  • Répondre Céline 29 décembre 2015 - 3 h 28 min

    Toute la beauté du monde tourné à Bali! Juste splendide!

  • Répondre Les 20 billets les plus lus en 2015 - Taxi-Brousse 30 décembre 2015 - 18 h 22 min

    […] 10- 58 films pour voyager par procuration (Une liste que j’ai modifié au moins 30 fois) […]

  • Répondre Lucie A. 31 décembre 2015 - 8 h 39 min

    Oh cela manque de Wes Anderson je dirai… The Darjeeling Limited peut-être? 🙂

  • Répondre Voyager grâce aux séries : de Game of thrones à Tintin - Taxi-Brousse 29 avril 2016 - 6 h 14 min

    […] également : Le New York de Sex and the city, New York girly, Bruxelles comme les Belges, 58 films pour voyager par procuration et Quand le cinéma fait […]

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