Boulot Canada

Lettre à Winnipeg

19 février 2015

Winnipeg from above

Chère Winnipeg,

Toi et moi, c’est compliqué. Enfin, ça l’était.

La première fois que je t’ai vue, c’était un dimanche matin. Je parcourais le Canada en train. Tu étais un arrêt obligatoire sur ma trajectoire. Une escale de quatre heures en septembre 2010. Je me souviens surtout de m’être heurtée à tes commerces fermés et fait attaquée par tes moustiques voraces. Une première impression pas spécialement sympathique. J’en avais profité pour tourner deux courtes capsules vidéo pour résumer ton histoire, intimement liée à la traite des fourrures, et  de Louis Riel. J’étais repartie en me grattant et déçue de ne pas avoir pu découvrir Saint-Boniface.

Le temps a passé. L’été dernier, je t’ai redécouverte sous un tout autre jour dans le cadre du Carrefour GoMédia, événement qui rassemble différents acteurs de l’industrie touristique au pays. Est-ce parce que je n’avais aucune attente après cette première rencontre plutôt désagréable? Winnipeg, tu m’as renversée.

Le Musée canadien pour les droits de la personne qui s’apprêtait à ouvrir (enfin) ses portes avait transformé ta silhouette. J’avais l’impression de débarquer dans une autre ville. Le soleil brillait. Je suis tombée sous le charme de ton marché, The Forks market, qui se trouve dans d’anciennes écuries, à deux pas de la gare (s’il avait été ouvert ce fameux dimanche matin, je serais repartie avec une toute autre image de toi!). Les seuls moustiques qui m’ont embêtée sont ceux du Parc Assiniboine, en soirée. J’ai filé à Churchill avec l’impression d’avoir pu faire à peine connaissance.

Sur le chemin du retour, je me suis arrêtée à nouveau, prenant le temps de découvrir Saint-Boniface en compagnie d’une guide francophone de Tourisme Riel. J’ai ainsi pu visiter le musée Gabrielle Roy, entrer dans l’église reconstruite dans l’enceinte de l’ancienne (j’adore la représentation de la vierge avec une ceinture fléchée et des mocassins!) et le Musée de Saint-Boniface, entre autres. Une chouette journée qui m’a convaincue: t’es pas mal plus cool que t’en a l’air, Winnipeg.

Mais l’hiver… L’hiver! Quelle mouche a bien pu me piquer pour que je veuille te rendre visite en plein mois de février, m’ont demandé tous ceux qui connaissent mon aversion pour le froid. C’est très simple: l’envie folle de découvrir le Musée canadien pour les droits de la personne, vide au moment de mon passage l’été dernier. Le restaurant pop-up RAW:almond, également, dont j’ai parlé sur différentes tribunes depuis sa création il y a trois ans sans avoir eu la chance de vivre moi-même l’expérience de manger sous une tente plantée sur la rivière Assiniboine. Pour le Festival du voyageur, qui m’intriguait tant! Plus grand festival d’hiver de l’ouest canadien, l’événement est aussi intimement lié à la traite des fourrures, chapitre de notre histoire qui n’en finit pas de me fasciner.

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Le restaurant pop-up (éphémère) Raw:almond

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J’ai adoré mon expérience au Raw:almond et au festival, où j’ai eu un gros coup de coeur pour un groupe de Régina, The Dead South. Je me suis aussi régalée chez Segovia, à Osborne village, et chez Chocolatier Constance pop, à Saint-Boniface.

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Segovia

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Délicieux tapas de betterave chez Segovia.

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De délicieux tapas chez Segovia!

Je suis retournée au Parc Assiniboine, où j’avais craqué pour le tunnel des ours polaire l’été dernier, cette fois-ci pour voir les oursons. Ma vidéo:

Ma visite du nouveau spa Thermëa, petit frère du Nordik Spa-Nature, à Chelsea, au Québec, m’a ravie. Si je me fie à la foule qu’il y avait ce soir-là, les Winnipegois sont très heureux de son arrivée!

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Coup de chance: le photographe Dan Harper, avec qui j’ai fait connaissance à Churchill, m’a invitée à me joindre à lui dans l’une de ses virées en hélicoptère.

Winnipeg, j’arrivais à t’apprécier malgré les multiples pelures que tu m’obliges à enfiler: te découvrir d’en haut n’a fait que raviver mon affection. Je me suis amusée à tourner une petite vidéo pendant le vol, mon premier en hélicoptère! Je ne remercierai jamais assez Dan, qui fait sans doute partie des meilleurs ambassadeurs de sa ville (suivez-le sur Twitter pour voir ses photos des événements et lieux touristiques de la ville!).

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On aperçoit le Musée canadien pour les droits humains, en bas.

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Le bonheur!

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Ma limo!

Bref, c’est une lettre d’amour, mais aussi d’excuses que je t’écris aujourd’hui, Winnipeg. Je t’ai mal jugée la première fois (mais peux-tu bien me dire c’est quoi l’idée de dormir le dimanche matin?). Je sais déjà que je reviendrai te visiter dès que j’en aurai l’occasion, ne serait-ce que pour prendre le temps de visiter une troisième fois le Musée des droits de l’homme, qui m’a tant bouleversée.

Merci pour tout, chère Winnipeg. On se revoit bientôt?

Merci aux fantastiques équipes de Tourisme Winnipeg, de Travel Manitoba et du Festival du voyageur! J’étais l’invitée de Travel Manitoba. Toutes les opinions émises dans ce billet sont 100% les miennes.

À lire également: 12 expériences hivernales à vivre au Canada, Trois gros coups de coeur au Canada et Maudit nord!

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3 Commentaires

  • Répondre chanybaby 21 février 2015 - 21 h 09 min

    Une amie a partagé cette lettre sur son blog et je me suis empressée de la lire. J’ai visité Winnipeg en mai 2014 car la famille de mes filleuls y habitent depuis décembre 2013. Je suis revenue enchantée et en regrettant de ne pas avoir passé plus de temps là-bas. Le Forks Market, le building legislatif, le musée du Manitoba, le Assiniboine Park Zoo, en passant par une excursion vers le Oak Hammock Marsh, tout tout tout était intéressant et me permet maintenant de dire haut et fort que non, Winnipeg ce n’est pas une ville plate où les nuits sont longues. Il y a beaucoup de choses à voir et à faire. Merci pour cette lettre. 🙂

  • Répondre Mes plus belles surprises de 2015 - Taxi-Brousse 28 décembre 2015 - 10 h 34 min

    […] bouteille de champagne sur le Mont Hawthorne! Merci à HNZ Topflight pour la balade. J’avais fait mon baptême d’hélicoptère quelques mois plus tôt, à Winnipeg. Une autre magnifique sortie que je n’oublierai pas de […]

  • Répondre Au pays des bélugas et des ours polaires - Taxi-Brousse 3 mars 2017 - 9 h 46 min

    […] À lire également : Maudit nord!, Lettre à Winnipeg […]

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