Canada

Randonnée dans les Tablelands

16 avril 2014

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Désigné patrimoine mondial par l’UNESCO, le Parc national du Gros-Morne évoque tout sauf la morosité associée à son nom. L’endroit recèle de points de vue à couper le souffle, entre lacs et montagnes.

Intriguée par les Tablelands, qui servent souvent d’exemples pour expliquer le phénomène de la tectonique des plaques, je me suis initiée à leur richesse géologique en empruntant un des parcours en compagnie de mon guide.

L’histoire de ces portions de croûte océanique ramenées à la surface de la Terre est fascinante. Il y a 1,2 millions d’années, la collision de l’Amérique avec un autre continent a entraîné la création d’une chaîne de montagne. «Vers la fin du Précambrien, ce supercontinent a commencé à se diviser. À l’endroit de cette fracture, de profondes fissures se sont ouvertes et ont été envahies par la roche en fusion remontée des profondeurs de la Terre», explique Parcs Canada.

L’étendue s’est scindée en deux partie il y a 570 millions d’années. La suite n’est pas simple: l’Amérique du Nord a commencé à dériver vers le nord et des sédiments se sont accumulés dans l’océan. Environ 70 millions d’années après la séparation du supercontinent, l’océan s’est mis à se refermer et une plaque océanique, à s’enfoncer sous la plaque voisine.

«Une nouvelle croûte océanique s’est formée lorsque le magma du manteau terrestre a jailli vers le haut pour former de la péridotite et de la dunite, puis du gabbro, peut-on lire sur le site de Parcs Canada. La zone de transition où ils sont entrés en contact représente la base de l’ancienne croûte océanique. L’ouest de Terre-Neuve est l’un des rares endroits au monde où cette zone, appelée discontinuité de Mohoro-vicic, et la partie supérieure du manteau peuvent être étudiée directement.»

L’exposition de cette croûte change radicalement le paysage. En tournant la tête, on a l’impression de se trouver dans un tout autre pays. D’un côté, la végétation luxuriante. De l’autre, un panorama qui rappelle le désert.

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Pratico-pratique:
• Plusieurs parcours sont proposés. La randonnée que j’ai effectuée se fait en environ une heure et demie et est accessible à tous, même aux enfants et aux personnes plus âgées. Une bonne entrée en matière pour poursuivre l’exploration dans les environs.
• Admission au parc pour un adulte: 9,80$. Aîné: 8,30$. Jeune: 4,90$.
• Parc Canada prête gratuitement des «outils de navigation» (sorte de croisement entre le bon vieux audioguide, un vidéoguide et un GPS). Des vidéos expliquant les phénomènes géologiques tout comme la végétation se mettent à jouer à différents moments du parcours. Bien que l’idée soit intéressante, je vous conseille fortement de regarder toutes les vidéos avant de partir, histoire d’éviter d’entendre constamment sonner le bidule au cours de la randonnée (particulièrement agressant!). À noter qu’une version française a aussi été tournée. Par contre, attendez-vous à quelques anglicismes.
• L’aéroport le plus proche du Parc national du Gros-Morne est celui de Deer Lake.

À lire également: Cap sur Terre-Neuve!Road trip à Terre-NeuveMJ chez les Vikings

Ce voyage a eu lieu en août 2011. J’étais l’invitée de Newfoundland Labrador Tourism. Toutes les opinions émises ici sont les miennes. Une première version de ce billet a été publiée sur le défunt blogue EnTransit.ca (MSN.ca) en septembre 2011.

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