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Les 10 commandements du voyageur moderne

13 décembre 2013

Ras. Le. Bol. Ras-le-bol du manque de savoir vivre en avion, en autobus ou en train. Alors pour clore l’année en beauté, j’évacue «le méchant». Après, je me remets à faire semblant que votre haleine d’oignons ne me dérange pas, promis.

1. Un bagage de cabine de taille et de poids RAISONNABLES j’emporterai.

D’accord, ça nous énerve tous que les compagnies aériennes aient instauré des frais pour l’enegistrement des bagages (pas toutes, et pas pour tous les vols non plus, précisons-le). Mais je ne calcule pas le nombre de fois où j’ai ragé parce qu’il était impossible de trouver un espace pour mon sac à cause des valises surdimensionnées, ni les retards causés par l’enregistrement nécessaire de certains bagages dépassant largement les standards. La faute des passagers? Des agents qui en laissent trop passer? Peu importe, ces dernières années, les excès de bagages en cabine sont devenus des irritants majeurs.

2. Je ne boxerai point.

Dude, le système de divertissement personnel qui se trouve devant toi n’est pas un punching bag. C’est un écran tactile. Ton doigt n’est pas un poing. Alors pourquoi tentes-tu de mettre k.o. ce pauvre bouton «play»? Je sais, ces écrans manquent souvent de sensibilité. Mais pas le passager qui se trouve sur le siège que tu es en train de secouer.

3. Seul mon siège j’aggriperai.

Dans le même ordre d’idée que le point 2, il n’est pas nécessaire d’empoigner le siège de devant (et, du coup, la crinière du passager qui s’y trouve) pour parvenir à s’extirper de son propre siège. Technique facile en trois étapes : 1) poser ses mains sur son fauteuil, de chaque côté de son postérieur ; 2) effectuer un mouvement de propulsion avec ses bras, pour permettre audit postérieur de se soulever ; 3) se tenir debout.

4. Conscient des autres je serai.

Combien de fois ai-je dû demander à des passagers seuls à bord d’un autobus de changer de place pour me permettre de voyager avec ma fille? Le même scénario se produit depuis qu’elle est en âge d’avoir son propre siège (sous-entendre, depuis qu’on paie son billet) : j’entre dans l’autobus, je constate que toutes les places près des fenêtres sont prises et que des sacs sont posés sur les sièges de l’allée. Tous – je dis bien TOUS – les passagers font semblant : a) de dormir ; b) d’être très très absorbés par la contemplation du paysage du terminus ; c) de lire l’article le plus passionnant de toute l’histoire des articles passionnants. Vous préféreriez vraiment vous retrouver avec une fillette bavarde à vos côtés? Allô?

5. Les décibels, je réduirai.

Est-ce vraiment nécessaire que TOUT l’autobus entende le dernier album de LMFAO?

6. Les conversations téléphoniques, j’éviterai.

Je ne comprends pas qu’on éteigne pas la sonnerie de son cellulaire quand on monte à bord d’un autobus ou d’un train. Mais pire encore : étirer les discussions pendant de longues minutes comme si on était dans son salon. Je me souviens d’une passagère qui a carrément fait un appel conférence entre Montréal et Québec au petit matin, avec les ronflements des autres voyageurs comme bande sonore (les chanceux, ils sont arrivés à dormir, eux). Et d’une autre qui racontait les détails de sa vie amoureuse dans les moindres détails… Merci à l’inventeur des bouchons.

7. Mon odeur corporelle, je soignerai.

Ça ne vaut pas que pour les fumeurs, qui semblent parfois s’être aspergé de «Malboro no 5» juste avant de monter à bord. Ou des amateurs d’oignons crus. Ça vaut aussi pour toi, la madame friande de parfum poudré qui a manifestement perdu le sens de l’odorat à force d’additionner les «pouish».

8. La queue je ne couperai point.

Hey, CHOSE. Si tu me DEMANDES de passer devant moi parce que ton avion risque de partir sans toi, il me fera plaisir de te céder ma place. Mais si tu files droit devant en regardant ailleurs, évitant tellement de me regarder qu’il est évident que tu m’as vue, tu risques d’être ralenti par le «char de bêtises» que je m’empresserai de faire rouler sur toi. (Et de te faire tutoyer.)

9. La guerre des accoudoirs je ne livrerai point.

C’est scientifiquement prouvé : en avion, les femmes ressentent généralement le besoin de se faire toute petite et les hommes «s’étendent». Chers messieurs, soyez gentlemen : l’accoudoir que vous partagez avec le passager assis à côté de vous n’est pas exclusivement le vôtre. Et ce n’est pas parce que la personne à côté de vous ne l’utilise pas que c’est une invitation à en prendre possession (et, du coup, envahir aussi SON espace)…

10. D’alcool, je n’abuserai point.

L’altitude multiplie ses effets. Alors que certains se transforment en «mononcles cochons» avec un verre dans le nez, d’autres se mettent à ronfler comme des camions. Dans les deux cas, vous risquez d’oublier tous les commandements précédents. Vous ne voulez pas ça, hein? 😉

Vous, quels comportements vous rendent dingue en avion?

P.S. : Ça fait du bien.

(Une première version de ce billet a été publiée sur le défunt blogue EnTransit.ca le janvier 2013.)

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10 Commentaires

  • Répondre Mon café lecture 9 janvier 2013 - 13 h 41 min

    Dans le même ordre d’idée, on pourrait écrire les 10 commandements du spectateur au cinéma. “Des coups de pieds contre le siège avant je m’abstiendrai de donner”. Qu’est-ce que c’est pénible…
    “du pop corn je n’achèterai point”… et d’autres c’est sûr…

  • Répondre Cynthia 13 décembre 2013 - 8 h 11 min

    J’ajouterais d’abaisser son siège avec précaution, j’ai malheureusement était témoin de nombreux coups de sièges abaissés trop brusquement!

  • Répondre Jean-Philippe 13 décembre 2013 - 13 h 30 min

    Dans l’allée je ne m’installerai point. Il n’y a rien de plus insultant que d’avoir les fesses de quelqu’un dans le visage, car il est occupé à jaser avec votre voisin de rangée ou qu’il se dégourdisse tout simplement les jambes à vos côtés.

  • Répondre Thomas 13 décembre 2013 - 16 h 22 min

    Votre premier commandement m’inspire la citation de Roger-Pol Droit “Impossible de tout emporter. Impossible et inutile. Le choix est imposé par la valise, par ses limites. Exercice de style. Le plus de possibilités dans le moins d’espace. Concision, efficacité. Sobriété d’une vie ramenée à l’essentiel, temporairement. Juste ce qu’il faut. Avec un peu d’inutile, quand même, pour la beauté du geste. Au cas où. On ne sait jamais. Et si d’aventure. Pourquoi pas, si ça tient.”

  • Répondre JCD 14 décembre 2013 - 12 h 45 min

    Pour l’accoudoire c’est simple, la personne dans le siège du millieu a le droit d’utiliser 2 accoudoires en guise de compensation.

  • Répondre valérie à Oman 23 décembre 2013 - 9 h 23 min

    Je ne m’endormirai pas sur l’épaule de mon voisin ! pourrait être le 11ème commandement … Il m’est bien souvent arrivée de voyager dans des bus locaux au Vietnam, au Laos, au Cambodge, dans des taxis collectifs en Turquie, en Birmanie et de retrouver mon voisin assoupi sur mon épaule ou sur ma cuisse. Si si, vraiment 😉

  • Répondre Laura 2 janvier 2014 - 16 h 19 min

    J’approuve et pour moi le 11 ème commandement serait : “mâcher fort, j’éviterai”. Le bruit des personnes qui mâchent leur chewing-gum ou leur paquet de chips à faire réveiller les ronfleurs est insupportable. Non, on a pas besoin de vous entendre manger, merci !

  • Répondre Chanty 3 janvier 2014 - 12 h 15 min

    Les gens qui ne relève pas leur siège descendu durant le repas! Et de surcrois, qui font semblant de ne pas t’entendre quand tu leur demande de le remonter!

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