Boulot Canada Montréal Voyager avec des enfants

Voyager en train avec des enfants

27 août 2012

Aucun doute dans mon esprit: le train est le meilleur moyen de transport pour se déplacer avec des tout-petits. Même avant qu’elle ne pointe le bout de son joli nez, ma fille et moi avons rejoint Madrid depuis Paris par la voie ferrée. Dix-neuf heures à sentir son petit coeur battre sous ma main et à regarder la ville se transformer en villages, en montagnes, puis à nouveau en ville. Dix-neuf heures à imaginer le sourire qui s’esquisserait bientôt sur son visage devant de tels spectacles.

Elle n’avait pas encore vu défiler une saison entière quand nous avons effectué le trajet Montréal-Chambord pour la première fois pour aller rendre visite à mes parents. Depuis, je ne calcule plus le nombre de fois où nous avons préféré les rails à la route. Si les départs étaient plus fréquents et que les retards l’étaient moins, c’est le roulis du train que je choisirais à tout coup pour voyager au pays. En Europe et en Asie, la question ne se pose même pas. À moins d’être très pressée et de devoir parcourir de trop longues distances, le train s’impose.

Se laisser bercer pendant quelques heures est une chose. Mais pendant 22 heures, temps nécessaire à l’Océan pour relier la métropole québécoise à Halifax? Quand j’ai demandé à ma fille – qui célébrera bientôt ses six ans – si elle avait envie de passer pas une, mais deux nuits dans un train (à l’aller et au retour), la réponse ne s’est pas fait attendre. Elle ne s’est pas contentée d’opiner: elle a littéralement explosé de joie.

Il faut dire que l’invitation de Via Rail tombait à point: nous n’avions pas eu l’occasion de voyager sur rails ensemble depuis près de deux ans et elle me réclamait sa dose depuis plusieurs mois déjà.

Si l’idée de partager une cabine avec sa globe-trotteuse de mère l’enchantait, c’est quand elle a découvert qu’elle pourrait dormir dans le lit du dessus, une fois la pièce transformée pour la nuit, qu’elle s’est remise à trépigner. Elle voulait se coucher, et tout de suite. Quoi? Ma fille, cet oiseau de nuit qui me tient parfois encore éveillée jusqu’à pas d’heure voulait… dormir?

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J’ai rapidement vu se dessiner un monde entre «se coucher» et «dormir». Mais avant de débattre des nuances permettant au premier de mener au second, qu’est-ce que nous avons rigolé! Il lui suffisait d’étirer la tête hors du lit de d’agiter ses boucles pour que les fous rire fusent d’en bas comme d’en haut. À quelques centimètres du plafond, on se sent forcément plus légère. Surtout à même pas six ans.

Quelques gloussements plus tard, ma petite tornade a fini par fermer les paupières. Non pas sans avoir mené une enquête approfondie sur l’origine de tous ces bruits de ferraille, remarquez. Un monstre-robot est si vite fabriqué quand l’imaginaire change de décor… Le lendemain matin, il m’a fallu la réveiller pour ne pas louper le petit déjeuner.

On a souvent l’impression que les heures s’égrènent plus lentement en train. Ce jour-là, elles ont défilé vitesse TGV. Avec sa copine Miss Soleil, ma puce a pris un plaisir fou à explorer les wagons, à papoter, à bricoler et à jouer à des jeux sur iPad. De mon côté, j’ai à peine ouvert le livre que je mourais d’envie de dévorer. J’ai préféré savourer les histoires qui s’écrivaient autour de moi.

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Pratico-pratique:

• Le retour s’est déroulé dans la même atmosphère bonenfant.

• Les agents de bord et le personnel du restaurant travaillent très forts pour permettre aux passagers de vivre une expérience inoubliable. Ne sachant pas trop s’il était de mise de leur laisser un pourboire, j’ai posé la question à Annie Lupien de Via Rail.  «C’est vraiment à votre discrétion», m’a-t-elle répondu. Mais encore? «La norme pour le pourboire est de 10 à 15% à la salle à manger, et dans la cabine plus ou moins 5 $, a-t-elle fini par répondre devant mon insistance. Mais c’est vraiment à votre discrétion.» Si je me fie à la réaction du serveur du wagon-restaurant, l’attention est fort appréciée.

• Avec Via Rail, il est toujours préférable d’acheter son billet à l’avance (au moins une semaine avant la date prévue du départ – attention, le nombre est limitié, donc plus on s’y prend tôt, plus on a de chance d’obtenir un meilleur prix). Avec le «tarif superescompte» (pour un simple siège), le prix d’un billet adulte Montréal-Halifax s’élève à 263,29$ (incluant les taxes). Une cabine pour deux avec douche coûte 736,42$ sans promotion. Acheté suffisamment à l’avance, il est possible de payer 200$ de moins. Les repas sont inclus dans certains cas (avec cabine).

• Si vous aimez les trains autant que moi, il faut absoluement lire les récits sur rails que cinq auteurs québécois ont rédigé pour L’Actualité. Mon favori: celui de Michèle Plomer.

À découvrir également: Halifax-Montréal en clichés Instagram.

(Ce voyage a eu lieu pendant l’été 2012. Une première version de ce billet a été publiée sur le défunt blogue EnTransit.ca le 28 août 2012.)

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2 Commentaires

  • Répondre L’appel de l’Ouest - Taxi-Brousse 12 juin 2015 - 11 h 12 min

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  • Répondre Où partir en 2017 ? 12 destinations inspirantes ! - Taxi-Brousse 20 janvier 2017 - 7 h 31 min

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