Montréal N'importe quoi Nomade sédentaire

D’où viennent les codes des aéroports?

30 mars 2011

Grande question existentielle ce soir, dont j’ai trouvé (en partie) la réponse sur le blogue d’enRoute, sous la plume du commandant Doug Morris:

La plupart de ces codes sont dérivés de toponymes ou de noms d’aéroports. Aux débuts de l’aviation, le National Weather Service américain utilisait deux lettres pour identifier un aéroport. De nos jours, les codes de trois lettres sont attribués par l’Association internationale du transport aérien (IATA). DEN, c’est évidemment Denver, au Colorado. L’aéroport international O’Hare de Chicago est ainsi nommé en l’honneur du capitaine de corvette Edward O’Hare, mais il est situé sur le site d’un petit aérodrome civil, Orchard Field, d’où l’indicatif ORD, qu’on a toujours conservé.

Mais alors, pourquoi les codes des aéroports canadiens débutent tous par un «Y»? Réponse de notre commandant:

Les aéroports canadiens dotés d’un service météorologique ont  reçu l’initiale Y. Les codes YVR pour Vancouver ou YWG pour Winnipeg sont limpides, mais l’Aéroport international Pearson de Toronto, le plus achalandé du Canada, a hérité du curieux YYZ. Certaines agences de voyage désignent Toronto par YTO, mais il s’agit en fait d’un code urbain qui englobe non seulement YYZ, mais aussi YKZ (aéroport municipal de Buttonville) et YTZ (aéroport du centre-ville de Toronto). On emploie aussi parfois un Z, comme dans ZBF, pour Bathurst, au Nouveau-Brunswick.

Mais encore? Un article publié en 1994 dans le magazine de l’Air Line Pilots Association, Air Line Pilot, m’éclaire:

When the Wright brothers first took to the air in 1903, there was no need for coding airports since an airport was literally any convenient field with a strong wind. However, the National Weather Service did tabulate data from cities around the country using a two-letter identification system. Early airlines simply copied this system, but as airline service exploded in the 1930’s, towns without weather station codes needed identification. Some bureaucrat had a brainstorm and the three-letter system was born, giving a seemingly endless 17,576 different combinations. To ease the transition, existing airports placed an X after the weather station code. The LosAngeles tag became LAX, Portland became PDX, Phoenix became PHX and so on. Incidentally at the historic sand dune in Kitty Hawk where the first flight occurred the U.S. National Parks Service maintains a tiny airstrip called FFA—First Flight Airport.

Many station codes are simply the first three letters of the city name: ATL is Atlanta, BOS is Boston, MIA is Miami, SIN isSingapore, MAD is Madrid, and SYD is Sydney, Australia. The first letter(s) of multiple cities served forms other codes: DFW for DallasFort Worth, MSP for Minneapolis/St. Paul, and GSP forGreenville/Spartanburg, South Carolina. Sometimes the city name lends itself to one letter for each word, such as Salt Lake City (SLC),Port oSpain in Trinidad & Tobago (POS), or Port aPrince, Haiti (PAP). (…)

Some special interest groups successfully lobbied the government to obtain their own special letters. The Navy saved all the new ‘N’ codes. Naval aviators learn to fly at NPA in Pensacola, Florida and then dream of going to “Top Gun” in Miramar, California (NKX). The Federal Communications Committee set aside the ‘W’ and ‘K’ codes for radio stations east and west of the Mississippi respectively. ‘Q’ was designated for international telecommunications. ‘Z’ was reserved for special uses. The Canadians made off with all the remaining ‘Y codes which helps explain YUL for Montreal, YYC for Calgary, etc. (The start of the the song YYZ by the band Rush is the Morse code for the letters Y Y Z. Rush is from Toronto.)

J’ai aussi posté la question sur Quora, au cas où quelqu’un aurait une explication plus précise (surtout en ce qui concerne notre «YUL» – je sais maintenant d’où vient le «Y», mais le «UL»?). On verra bien.

Je me coucherai tout de même (un peu) moins niaiseuse ce soir.

Pour trouver le code d’un aéroport, un outil pratique: World Airport Codes.

MÀJ janvier 2015: L’explication par ProposMontréal (que j’ai relayé sur la page Facebook de Taxi-brousse): «À Kirkland, au bout de la Rue De Grenache, dans un cul-de-sac, se trouve une balise non directionnelle. Cette balise émet continuellement les lettres UL en code morse sur la fréquence de 248khz. Vous l’aurez alors deviné, si vous y allez de ce que nous avons déjà appris. Les aéroports canadiens possèdent tous les désignations Y ou CY pour des raisons historiques, le radiophare morse de Kirkland, prêt de Dorval possède la désignation UL, c’est alors que l’Aéroport International devient YUL.»

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8 Commentaires

  • Répondre christelle is flabbergasting 31 mars 2011 - 10 h 59 min

    En arrivant à l’aéroport “LED” de St-Petersbourg, je me suis posée la même question… jusqu’à réaliser que l’acronyme “LED” faisait référence à l’ancien nom de la ville : Leningrad ! Pas peu fière… 😉

  • Répondre MARIE MONGRAIN 29 octobre 2014 - 10 h 25 min

    Je n’ai toujours par de réponse à ma question, que veulent dire les lettres Y U L pour l’aéroport de Montréal. Pour l’aéroport de France c’est CDG pour Charles de Gaule mais Montréal je ne coomprends pas. Si vous pouvez m’éclairer à ce sujet, j’apprécierais. Merci.

    • Répondre Marie-Julie Gagnon 29 octobre 2014 - 10 h 30 min

      Il n’y a pas d’autre explication que ce qui est dans le billet, à ma connaissance!

  • Répondre Lahouari 9 février 2015 - 10 h 12 min

    Le UL, c’est le code morse. Cette explication a été donné par Hugo, ce matin à radio de Radio Canada dans l’émission de Marie-France Bazzo.

  • Répondre Lahouari 9 février 2015 - 10 h 13 min

    Le Y c’est pour confirmer le Yes d’une présence d’une instance météorologique.

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