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Du mauvais côté de la pièce

14 février 2010

Rien à faire. Je ne reconnais pas le quart des artistes qui chantent, mais 25 ans plus tard, la nouvelle version de We are the world me tire encore des larmes.

Comme l’écrivait Cécile Gladel hier, même si nous sommes tous passés à autre chose, il ne faut pas oublier Haïti.

Je ne peux m’empêcher d’avoir également une pensée pour les autres «pays en développement» (quel terme ironique, tout de même – le politically correct a-t-il vraiment sa place dans de tels contextes?). Vous savez, ces points qu’on ose à peine regarder sur la mappemonde parce qu’ils représentent tout ce qui nous fait peur? Violence, malnutrition, corruption, absence d’hygiène, pollution… Ces pays qu’on ignore parce que c’est plus facile.

Parce qu’on se sent coupable de cette chance dont on a jamais conscience à part pendant ces quelques secondes où l’on ose croiser l’insoutenable regard de celui qui s’est retrouvé du mauvais côté de la pièce quand le hasard lui a attribué son lieu de naissance.

J’ai parfois l’impression que la vie a débuté par un grand jeu de «pile ou face». «Nord ou Sud», les jeux sont faits… C’est si facile d’avancer sans regarder autour de soi quand on a gagné le gros lot. Et puis, on a nos problèmes nous aussi, non?…

Il y a un quart de siècle, We are the world a été écrite afin de venir en aide aux gens qui souffraient de la famine en Afrique. La cause reste encore très actuelle. Il ne faut pas oublier ces gens-là non plus, qui se retrouveraient dans la même position que les Haïtiens si une telle catastrophe naturelle survenait chez eux.

Mon but n’est pas de faire la morale à qui que ce soit (après tout, je reviens de Disney World! lol). J’ai seulement l’impression qu’on perd facilement de vue l’essentiel. N’est-ce pas notre responsabilité d’être humain de rester conscient? Conscient de ce qui se passe ailleurs, conscient de notre chance.  Juste ça, c’est déjà énorme.

Oui, croyez-le ou non, il y a des choses pas mal plus graves que la performance de Garou à la cérémonie des Jeux olympiques.

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3 Commentaires

  • Répondre Claude de Repentigny 14 février 2010 - 14 h 10 min

    @mariejugag Très bien dit (écrit): nous ne payons mème pas notre café matinal au juste prix……….et j’ai trop d’amis qui en ont soupé d’entendre encore parler d’Haiti. ¨Ca va prendre un autre drame pr fins de consommation.

  • Répondre Marie l'urbaine 16 février 2010 - 12 h 48 min

    Tu écris presque mot pour mot ce que je ressens, pense. On joue à la loterie quand on naît, et cela va déterminer si aura accès à de l’eau portable, des soins de santé… Etc… Je veux écrire là-dessus depuis longtemps 🙂

  • Répondre Marie l'urbaine 16 février 2010 - 13 h 57 min

    De l’eau POTABLE. Portable… ouf, dodo, maman !!!

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