N'importe quoi

Pour en finir avec la drague

7 septembre 2009

Le livre de Jean-Sébastien Marsan et Emmanuel Gril semble avoir remis la drague au goût du jour depuis quelques semaines. Cécile, entre autres, en a abondamment parlé pendant l’été. Je me permets donc une «montée de lait» car je n’en peux plus d’entendre et de lire les tirades des hommes québécois qui tentent de justifier leurs comportements (ou plutôt, leur «non-comportements»!). Comme si, soudainement, ils retrouvaient l’usage de la parole!

D’abord, mettons les points sur les «i». Au Québec, nous sommes nuls en matière de drague, hommes comme femmes. Nous ne maîtrisons pas l’art de la conversation. Cela ne fait pas partie de notre culture. C’est dommage. «On ne sait pas converser au Québec, a martelé la consultante en étiquette professionnelle et sociale Louise Masson quand je l’ai interviewée à ce sujet il y a quelques mois. Le meilleur moyen d’aborder un homme ou une femme est le charme et non les charmes. Je trouve que les Québécois ont beaucoup à apprendre dans ce domaine.»

Au risque de passer pour vieux jeu, je suis tout à fait d’accord. Pour moi, la drague n’est pas synonyme de baratinage (parfois si, mais ça reste mieux que l’absence d’intérêt), mais de charme. La bonne vieille séduction, quoi! Mais pour en arriver à séduire, il faut pouvoir aborder les autres de manière naturelle et non avec des phrases toutes faites. Je me suis déjà fait abordée par un gars dans un bar à propos du déneigement de la ville de Montréal… Pas très gagnant.

Certains vont encore parler des femmes castrantes que nous sommes, de l’héritage des féministes, etc. Soit. Mais peut-on faire la part des choses en 2009? Le débat va, à mon avis, beaucoup plus loin.

Je me souviens qu’enfant, mes parents tentaient de m’inculquer l’importance de la modestie (dans mon cas, ils ont lamentablement échoué… lol). J’étais ultra-timide. Avec le recul, je pense que mes inaptitudes sociales étaient presque valorisées. La timidité plutôt que l’ouverture aux autres. De toute façon, on ne parle pas aux étrangers! Et je ne pense pas être un cas isolé.

J’ai dû apprendre à me «vendre» sur le marché du travail, mais j’ai eu toujours beaucoup de mal à le faire quand un mec semblait posséder le potentiel d’un amoureux. Par contre,  la drague, quand elle n’est qu’un jeu, quel plaisir!  Mais comme c’est un jeu qui se joue à deux, disons que ce n’est pas au Québec qu’il m’a procuré ses meilleurs moments. Et puis, on ne sait jamais où un simple jeu peut mener… Il faudrait prendre la drague comme tel plutôt que d’en faire tout un plat.

Ainsi donc, la bonne vieille drague serait dépassée? Pour moi qui suis accro à Internet, il ne m’est jamais venu à l’idée – même à l’époque où je souhaitais ardemment rencontrer quelqu’un – de chercher l’âme soeur dans une agence de rencontres en ligne. Pas que je sois contre. J’ai des tas d’amis qui l’ont fait et qui en sont très heureux. Mais s’il y a un domaine où «la chair et les os» sont importants à mon avis, c’est bien dans la séduction! Je ne parle pas de beauté, je parle d’impressions. Ce n’est pas concret. On sent ou on ne sent pas, c’est tout. Certaines choses ne traversent pas l’écran. Après une première rencontre, c’est un plus si l’on peut séduire avec l’écrit (de préférence, sans fautes d’orthographe!). Mais je n’ai pu imaginer qu’une relation potentielle pouvait reposer là-dessus.

J’ai fini par «démissionner» des Québécois. En rencontrant des hommes d’autres origines, j’ai découvert la galanterie, le bonheur de se sentir belle, désirable, unique (même si c’est parfois une illusion!) et surtout, de discuter. Échanger. C’est tout banal. Alors pourquoi se fait-il que l’exercice soit si ardu ici? Comme si l’effort d’entamer la conversation était trop difficile à faire. Il est vrai que l’attitude de certaines femmes donnerait envie même à Casanova de se taire. On a tous du chemin à faire.

J’ai, à ma grande surprise, épousé un Sénégalais (y a-t-il pires baratineurs? lol). Ç’aurait pu être un Espagnol, un Italien, un Français ou même un Chinois (je vous jure, même si les Taïwanais étaient de bien piètres dragueurs – ils demandent l’autorisation de vous adresser la parole aux hommes qui vous accompagnent! – je crois qu’ils n’étaient pas pires que les Québécois).  Un Québécois? Je ne crois pas, pour toute sortes de raisons (la principale étant l’espèce d’attitude désabusée et défaitiste – résignée? – de plusieurs de mes compatriotes mâles).

Au quotidien (depuis plus de sept ans!), les différences culturelles ressortent parfois. Mais le plus clair du temps, je me porte très bien, merci. Et personne ne referme la porte sur moi.

P.S.: Non, je n’ai pas encore lu Les Québécois ne veulent plus draguer, mais je me promets de le faire. Quoique je commence à en avoir marre du sujet…

P.P.S.: J’ai attrapé une partie de la discussion à Christiane Charette ce matin. Au moment de rédiger ces lignes, le débat n’était pas encore sur le site, mais ça ne saurait tarder.

P.P.P.S.: Hommes québécois, je crois qu’une partie de moi vous en veut. Si j’avais su avant que ce n’était pas que «ma faute» si je me faisais peu draguer et devais faire les premiers pas, je serais allée voir ailleurs bien avant!

MÀJ 19h55: Le débat de Christiane Charette est en ligne. Je viens d’aller lire les commentaires sur le site et certains m’étonnent, comme cette femme qui vit en Colombie-britannique depuis 22 ans. Je pense m’être fait aborder – parfois maladroitement, mais quand même – plus souvent dans les bars de Vancouver que dans ceux de Montréal!

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Aucun commentaire

  • Répondre Cecile Gladel 7 septembre 2009 - 11 h 24 min

    Je dois être la première à commenter mon sujet favori 😉

    Tu as totalement raison. Mais je crois qu’il faut en parler pour déblayer le sujet et pour le bénéfice des nombreuses femmes célibataires que je connais.

    Je n’ai pas écouté la discussion chez Christiane à cause du décalage horaire mais je suis heureuse qu’un homme (Jean-Sébastien en l’occurrence) reconnaisse le problème. Car trop souvent les gars placent la faute sur les autres, les femmes, le féminisme….etc.

    Oui les femmes castrantes et autres ont leur part de responsabilité. J’ai réagi et je ne remballe plus sèchement un gars qui me drague. Alors les boys, à votre tour de réagir et modifier votre attitude 😉 Sinon je vais faire comme Marie-Ju et aller vers les autres cultures….même les Français sont moins pire et drague plus respectueusement.

  • Répondre Cecile Gladel 7 septembre 2009 - 11 h 27 min

    oups draguent….

  • Répondre Josie Baker 7 septembre 2009 - 11 h 31 min

    Yep… nous ne sommes pas bon pour aller vers les gens, les complimenter et nous ne sommes pas bon pour recevoir les compliments, les accepter. D’un côté comme de l’autre, ça foire! Célibataire depuis plusieurs années, j’en sais qql chose! Mais y aurait-il plus simple comme attitude que d’aborder les gens qui nous semble sympa et que nous trouvons jolis juste pour le plaisir de le faire? “L’exercice” de la drague doit être plaisant et pour ça, il faut savoir s’amuser et laisser tomber ses barrières – ayayaye, pas facile pour nous québécois 🙂

    Suis d’accord avec toi

  • Répondre Stéphane 7 septembre 2009 - 12 h 01 min

    Au risque de te choquer (ainsi que Cécile), je trouve ton jugement sur les Québécois un peu pas mal grossier. Serait-ce possible que le problème n’est pas avec les Québécois, mais avec le fait que t’attires pas les hommes, tout simplement?

    Tu es jolie sur photo, mais le ton de ton texte suggère que t’es peut-être pas intéressante aux yeux des hommes d’ici, qui détestent se faire faire la morale par des femmes venu pour les “psychanalyser” ?

    Peut-être que 30 ans de culture mysandriste au Québec a donné comme résultat que les gars, y en on marre des femmes qui sentent le besoin de juger les hommes comme tu viens de le faire?

    Désolé pour la brutalité de mon commentaire. Le débat est intéressant cependant.

  • Répondre Patrick Dion 7 septembre 2009 - 12 h 01 min

    Ma montée de lait: Et moi je suis tanné qu’on catégorise les gens, qu’on mette tout le monde dans le même panier et qu’on généralise toujours, dans tous les domaines mais aussi dans le domaine de la drague. Certains Québécois sont poches en drague. Comme certains autres sont poches au hockey. J’étais ridicule de timidité quand j’étais jeune mais aujourd’hui, j’ai confiance en moi et ça se sent. Je n’ai ni peur d’approcher une fille, ni peur de lui dire qu’elle est belle, qu’elle sent bon, que sa jupe lui fait des jambes d’enfer ou qu’elle me fait craquer. Il y a plus qu’un tiroir dans une commode. Faut arrêter de toujours ouvrir le même. (et oui, je suis aussi tanné qu’on en parle)

  • Répondre Geneviève 7 septembre 2009 - 12 h 20 min

    Hum… Oui, oui, et hum, encore oui. C’est vrai que nous, Québécois (hommes et femmes) on est peu portés sur la pétillance et le champagne du flirt pour le simple plaisir de flirter…

    Cela dit, j’ai été mariée à un français et heu, il draguait très très bien toutes les femmes en dehors de la sienne. Lol! Ça n’a pas que des bons côtés, les dragueurs…

    Aujourd’hui, je préfère un homme qui ne sait pas du tout draguer… et qui assure à mes côtés. Quand on est fait pour se trouver, on se trouve, drague ou pas.

  • Répondre Julien 7 septembre 2009 - 12 h 30 min

    Je partage ton avis…

    En tant qu’européen, j’ai toujours eu du mal à me comporter comme en Europe avec une Québécoise en ce qui concerne le flirt et la drague.

    Elles vont souvent penser que tu cherches juste à les mettre dans ton lit alors que tu cherches juste à séduire et charmer et que tu n’as pas forcément envie de concrétiser quoi que ce soit…

  • Répondre sylvain robert 7 septembre 2009 - 13 h 49 min

    Je crois que le probleme va au-delà de la drague. Les gens, en général, ne se respectent plus. Allez dans des restos ou des boutiques et remarquez comment le service est devenu pourri.C’est général. L’autre jour, j’étais à la caisse chez renaud-bray et la fille parlait au téléphone. Elle n’a jamais arreté sa conversation pour me faire payer!! Elle ne m’a pas dit un seul mot! J’ai failli lui laisser faire toute la transaction puis, au moment de payer, lui redonner le livre!

    D’apres moi (et marie tu ne m’aimeras pas!!), internet est une des raisons. Tellement habitué de n’avoir que des conversations virtuelles ( dans lesquelles on peut ne pas suivre et ca ne dérange pas) que les internautes, une fois devant des personnes en chair et en os, ne savent pas comment réagir. Il est facile de draguer une personne sur le net. En personne, c’est autre chose.
    La courtoisie (particulierement sur les routes), le respect (je n’ai pas envie de me faire tutoyer par le serveur d’un resto), la politesse, l’altruisme, voire le simple bon-sens ( quand tu me parles, peux-tu enlever tes écouteurs??) sont des valeurs malheureusement obsoletes!!
    Alors, pour la drague, ca devient compliqué! PLusieurs ne savent pas ou s’arrete le jeu de la séduction et ou commence la “cruise” poche.
    Marie, tu reproche au gars de t’avoir draguer en te parlant de déneigement. De quoi veux-tu qu’il te parle? Il ne te connait pas, il ne sait pas ce qui te touche ou t’interesse, alors il improvise!! Voilà pourquoi je n’ai jamais draguer dans un bar! Timide comme Obélix (avec un peu le meme physique!!!), je n’ai rien à dire à une inconnue. Pas toujours évident!
    Je ne veux pas généraliser, que les internautes ne me sautent pas tous dessus!! Mais il y a quand meme un probleme quand tu as 2345 amis sur facebook, tu es dans 12 salles de chat en meme temps mais que tu n’es pas capable de dire bonjour à ton voisin de pallier!!!
    P”S: Désolé pour les accents qui manquent mais j’ai un probleme avec mon clavier!! (Moi et la technologie!!)

  • Répondre ecureuils 7 septembre 2009 - 14 h 55 min

    Viens faire unp’tit tour par cheu-nous, on en a parlé v’la pas tellement longtemps.

    http://ecureuils.wordpress.com/2009/08/31/pas-necessairement-par-choix/

  • Répondre Jojo 7 septembre 2009 - 16 h 48 min

    Je te comprends Marie-Julie, je suis et je pense exactement comme toi. Mais je pense qu’il faut faire attention de ne pas mettre tout le monde dans la même catégorie. On aime un certain type d’homme et un certain type de drague, mais tout le monde n’est pas comme nous. Et peut-être aussi que les filles comme nous repoussent certains types d’hommes et en attirent d’autres? Heureusement que nous sommes tous différents et qu’il y a aussi des centaines d’hommes différents, comme ça, il y en a pour tout le monde!

  • Répondre Marie-Julie Gagnon 7 septembre 2009 - 18 h 37 min

    @Cécile Gladel: Je suis entourées de filles célibataires, belles, cool… et qui aimeraient être en couple. Pourtant, je connais peu de mecs célibataires! Que passa??? Va vous falloir aller vivre en Inde? lol

    @Josie Baker: Exactement. Peux-tu bien m’expliquer pourquoi il nous est si difficile de simplement dire «merci» quand on nous complimente, plutôt que de nous «défendre»? Peut-être ne suis-je pas la seule à avoir eu des parents obsédés par la modestie???

    @Stéphane: C’est vrai que je suis une terrible mocheté et que je n’attire personne… 😉 Surtout, je suis une de ces sales féministes misandres! lol Sérieusement, je suis bien contente d’entendre une voix discordante. Mais je me permets de te ramener au début de mon texte, où je pointe autant les femmes que les hommes. Là où je trouve le débat intéressant, c’est qu’il nous amène à nous questionner sur le pourquoi de nos comportements. Le fait que, culturellement, on apprenne pas à s’ouvrir aux autres, qu’on ait pas cette curiosité envers l’autre et qu’on ne nous l’enseigne pas, m’intéresse particulièrement. La drague n’est qu’un prétexte, au fond, pour réaliser à quel point on est plus fermés qu’on le croit. Est-ce qu’on se regarde, ici? Pas vraiment. Pourquoi n’est-ce pas spontané d’engager la conversation? Je suis aussi critique envers ma propre culture qu’envers les gens qui la perpétuent tu sais. Et une question: ton commentaire, ce n’était pas un jugement? Sérieusement, j’en ai un peu marre qu’on mette tout sur la faute des féministes. Je me sens très loin de leurs batailles – trop certainement, aux yeux de ces dernières – et j’ose croire qu’en 2009, on arrive à regarder en avant plutôt que de gratter de vieux bobos.

    Patrick Dion: lol Ça m’étonne que tu commentes, sachant à quel point le sujet t’exaspère! Le but n’est pas de mettre tout le monde dans le même panier. Les clichés culturels sont peut-être des clichés, justement, mais ils puisent tout de même leur origine quelque part. On a pas décidé de se lever un matin en disant que les Québécois étaient de mauvais dragueurs. On est plusieurs à l’avoir constaté, c’est tout. Surtout quand on a pu comparer avec d’autres peuples. Cela dit, j’invite tous les hommes de la planète (pas que les Québécois!) à suivre ton exemple et à dire ce qu’ils pensent VRAIMENT! P.S.: Moi aussi j’ai marre d’en entendre parler. De là le titre de ce billet. Mais j’en ai encore plus marre d’entendre n’importe qui dire n’importe quoi et ne pas aller plus loin que les évidences!

  • Répondre Marie-Julie Gagnon 7 septembre 2009 - 18 h 59 min

    @Geneviève: Que de sagesse dans ces propos! lol Il y a la drague et il y a les dragueurs… Dans mon billet, je parlais plutôt de drague comme «première approche». Les «serial dragueurs» mériteraient un billet entier! On les adore au début, persuadée dans toute notre prétention d’être celle qui les convertira à la monogamie… jusqu’à ce qu’on réalise qu’ils en ont déjà d’autres dans leur mire.

    @Julien: Voilà. C’est exactement ça que je voulais dire en parlant de «jeu»! On a pas ce plaisir, ici. Le flirt pour le flirt, ça n’existe pas.

    @sylvain robert: Je ne comprends pas pourquoi des valeurs peuvent ne plus avoir la cote. Une valeur, ce n’est pas une mode!
    Pour ce qui est d’Internet, là où je suis d’accord avec toi, c’est dans le fait de se cacher derrière une vie virtuelle. Je ne comprends pas les gens qui m’envoient un «friend request» sur Facebook et qui ne m’adressent pas la parole quand je les croise, par exemple. Pour moi, Facebook est le prolongement de ma vie sociale «réelle». Twitter, à l’inverse, m’a permis de faire de super-rencontres qui se sont ensuite ancrées dans le «réel». Là non plus il ne faut justement pas généraliser! 😉

    @ecureuils: lol « Les filles qui veulent avoir un chum sur mesure sont rendues légions astheure. Veulent avoir un chum qui mesure tant, qui pèse tant, qui bande dur comme l’acier en deux secondes, qui connaît toutes les positions du kamasutra pis que y’a entre tel âge pis tel âge…» Les gars aussi! Mes copines qui sont sur Réseau Contact me répètent toutes à quel point les «liste d’épicerie» sont ridicules! La «taille de la bizounne»? De quoi vous parlez, vous, hein? De l’imposture de nos push-up bra? 😛 J’adore la série de la fin. Une image vaut mille mots…

    @Jojo: C’est un autre sujet intéressant, ça, qui on attire et pourquoi… Je pense à mes copines qui fréquentent des hommes mariés, à celles qui sont absolument magnifiques et se font rarement approcher, à celles qui rencontrent systématiquement des gars à problèmes, même s’ils ont l’air parfaitement équilibrés à première vue, à d’autres qui ont des tas d’aventures qui finissent toutes en queue de poisson… Mais faut-il vraiment chercher à comprendre? Y a-t-il toujours des réponses?

  • Répondre Pierre 7 septembre 2009 - 22 h 18 min

    “Hommes québécois, je crois qu’une partie de moi vous en veut. Si j’avais su avant que ce n’était pas que «ma faute» si je me faisais peu draguer et devais faire les premiers pas, je serais allée voir ailleurs bien avant!”

    Hilarant!!!!

    Parlant de féminisme la vision de la femme éternelle victime face au mâle. Ce n’est pas un peu hypocrite de jeter la faute sur les hommes pour tes échecs amoureux?

    Parions que les “différences culturelles” te forcent à accepter des compromis et ou comportements que tu n’aurais pas accepté venant de tes compatriotes.

    “me permets donc une «montée de lait» car je n’en peux plus d’entendre et de lire les tirades des hommes québécois qui tentent de justifier leurs comportements”

    Encore une fois, tu laisses sous entendre que nous sommes en erreur de ne pas être satisfait des femmes d’aujourd’hui. L’attitude désabusée voir résignée vient peut être du fait que les hommes eux aussi ont le droit d’être déçus des relations homme-femme. À moins que ce soit un privilège exclusivement féminin lol.

    Ma copine est chinoise et j’en connais plusieurs qui eux aussi las des québécoises sont allées voir ailleurs. C’est sur que, dans notre cas, c’est moins bien vu puisqu’on laisse souvent sous entendre qu’on cherche une “soumise” à notre service. Ce qui n’est évidemment pas le cas. Nous recherchons une femme plus féminine. Dans le sens de complémentarité. Ce qui n’existe plus ici.

    Par ailleurs, si tu rejettes du revers de la main les commentaires d’hommes que tu juges inacceptable s’ils n’adhèrent pas au consensus des femmes… La discussion n’ira pas loin. Surtout que, ne t’en déplaise, le féminisme y est pour quelque chose. Les rôles traditionnels ont été chamboulés et notre génération fût celle de la transition entre deux façons de faire. Espérons que la génération qui nous suit va être capable de redéfinir les rôles et remettre les codes sociaux de la séduction à jour.

  • Répondre Marie l'urbaine 7 septembre 2009 - 22 h 42 min

    C’est trop intéressant. Ce matin j’ai adoré la discussion à Christiane Charette et j’espérais que tu y sois invitée ! 🙂

    Mon grain de sel à la discussion : je suis de ces femmes incapables de supporter l’attitude des hommes hors Québec (sinon la liste des lieux et trop longue lol) qui nous abordent avec des inepties dans la rue. Je ne me sens pas unique, je me sens la 102e fille du jour, juste entre la 101e et la 103e… pff

    Par contre je suis d’accord avec toi : on vit dans une culture de la modestie à outrance où on a beaucoup de difficulté à accepter les compliments, à échanger qques mots avec les inconnus que l’on croise, etc. De mon côté je sais donner des compliments et j’ai beau ne pas aimer les dragueurs, j’adore jaser avec des inconnus dans l’autobus, par exemple… !

  • Répondre Marie-Julie Gagnon 7 septembre 2009 - 22 h 59 min

    @Pierre: Je ne jette sur personne mes «échecs» passés (pourquoi faudrait-il que des histoires qui se sont terminées ou d’autres qui n’ont jamais même commencé soient des échecs?). Je constate seulement à quel point il a été ardu de se rendre seulement à l’étape des relations amoureuses! Le chemin entre le «tu me plais» et le «on est un couple» est parsemé d’embûches partout. Mais quand on ne sait pas sur quel pied danser, c’est pire.

    «Parions que les “différences culturelles” te forcent à accepter des compromis et ou comportements que tu n’aurais pas accepté venant de tes compatriotes.»
    Sans entrer dans les détails, disons simplement que j’ai fait cette erreur une fois auparavant. Et ça m’a suffit! 😉 Après sept ans, je pense qu’on peut dire être arrivés à trouver un certain équilibre dans tout ça…

    «Ma copine est chinoise et j’en connais plusieurs qui eux aussi las des québécoises sont allées voir ailleurs. C’est sur que, dans notre cas, c’est moins bien vu puisqu’on laisse souvent sous entendre qu’on cherche une “soumise” à notre service. Ce qui n’est évidemment pas le cas. Nous recherchons une femme plus féminine. »

    Ah! C’est donc pour ça l’histoire des compromis… 😉
    Quand je vivais à Taïwan, j’ai rencontré de nombreux expatriés qui disaient être venus vivre en Asie spécifiquement pour rencontrer des femmes parce qu’ils trouvaient trop difficiles les relations hommes-femmes chez eux. Why not? Je comprends tout à fait. (Btw, je commence à me demander si les gars qui commentent ne retiennent pas que les passages qui les intéressent, j’ai clairement mentionné que l’attitude de bien des femmes québécoises était loin d’être exemplaire!)

    Je dis toujours qu’en amour, ce sont avant tout nos failles qui doivent être compatibles.

    Tu parles de féminité… C’est exactement ce que je revendique: avoir le droit d’être une femme. Moi, je n’ai pas le goût d’être «le gars» du couple.

    Au fond, on est allés chercher exactement la même chose… ailleurs. Est-ce pour cela que ça t’a fait réagir?

  • Répondre Milou 8 septembre 2009 - 1 h 05 min

    Je partage beaucoup l’opinion de Marie l’Urbaine. Quoique du Québec ou d’ailleurs, me sentir la 102ième, non merci.

    je dois vivre sur une autre planète, car je n’ai jamais eu de mal à draguer ou à me faire draguer… Parfois à accepter d’être draguée, mais doit-on toujours l’accepter? 😉

    Je n’ai peut-être pas suffisamment voyagé, mais ici comme ailleurs, j’ai vu des gens “pognés”, des gens “mal éduqués”, des “fuckés” et des gens ouverts, chaleureux, intéressants etc.

    J’ai connu pas mal de Français et de Belges, super gentils, intelligents etc… mais célibataires… Se plaignant pour plusieurs que les filles de leurs pays ne cherchaient que des mecs à gros salaires et à belles bagnoles, étant difficiles à draguer, snobs, froides… ( Dont plusieurs Français qui sont ont perdu au Qc leur virginité lol)

    Et j’ai été draguée en Europe de façon pas toujours classe aussi…

    Pour ce qui est des copines belles etc qui rencontrent des crétins… La question n’est plus selon moi, la drague ( car bien des crétins savent bien draguer!) mais de trouver “le bon”. Et le “bon” selon moi, on le trouve dans l’authenticité mutuelle, qui n’est pas vraiment reliée selon moi, à l’exercice de drague… Il faut aussi se connaitre soi-même, savoir ce que l’on veut et ne pas trop se compliquer la vie…

    C’est vrai que pour certaines choses, certains mecs sont ou semblent plus galants… Se faire tenir une porte, enlever un manteau, payer un super repas ou avoir des discussions enrichissantes, c’est cool. Sauf que combien de mecs qui demandaient la permission pour tenir la main de la belle au début (re)deviennent des râleurs et des égocentriques une fois en couple? ( et vice-versa pour les filles hein).

    Personnellement, bien que je vive avec un “étranger”, je ne déteste pas non plus les relations égalitaires du Québec. J’aime que les filles puissent avoir la responsabilité des premiers contacts autant que les hommes, par exemple. J’aime me dire que le Québécois ne joue peut-être pas se sérénades, mais qu’il a de moins en moins peur de prendre un congé parental.
    J’aime les charmeurs/charmants, mais trop c’est comme pas assez… Ça manque d’authenticité…

    En tout cas, quand je vois certaines de mes amies d’ailleurs… Je ne trouve pas nécessairement qu’elles sont mieux tombées que mes amies d’ici…

    Mais je trouve aussi qu’on perd, en général, certaines bonnes habitudes de socialisation… Se faire bousculer dans le métro, se faire servir par un air de boeuf dans un commerce… Ça ne donne pas envie de draguer, ni d’être dragué je pense…

    Mais bon… Pour les compliments, il nous reste certains jeunes enfants et certaines personnes âgées loll

  • Répondre Milou 8 septembre 2009 - 1 h 08 min

    Ps ( vu que je n’ai tellement pas écrit longuement plus haut!!!)

    J’aime quand-même la drague bien menée. Celle qui se compare à un bon vin, un bon repas, un tissu soyeux… Celle qui fait rire et sourire aussi. C’est mon côté hédoniste et artistique qui parle.

  • Répondre Marie-Julie Gagnon 8 septembre 2009 - 7 h 49 min

    «je dois vivre sur une autre planète, car je n’ai jamais eu de mal à draguer ou à me faire draguer… »
    Même quand tu ne travaillais pas dans un bar? Parce que là, c’est une autre game! C’est beaucoup plus facile d’aborder la jolie serveuse, et elle un client!

    «Il faut aussi se connaitre soi-même, savoir ce que l’on veut et ne pas trop se compliquer la vie…»

    Trouver «le bon» (bien que je sois persuadée que plus d’une personne nous convienne et qu’il y a une grande part de choix là-dedans)…
    Oui, on est tous d’accord là-dessus. Mais on parle de l’approche, là! Le «après», c’est une toute autre histoire! 😉

    Je connais pas mal de filles d’ici aussi qui ne cherchent que les mecs à gros salaire et grosse bagnole… J’ai déjà eu des débats à ce sujet au magazine avec des filles plus jeunes, pour qui c’était ultra-important. Elles avaient leurs arguments. On avait finalement décidé de laisser tomber le reportage… Un autre sujet sensible! 😉

  • Répondre pluc 8 septembre 2009 - 9 h 06 min

    En ce qui me concerne, la drague est plus une fin en soi qu’un moyen d’attirer l’être convoité dans ses filets… J’aime ce ‘jeu’ (comme tu l’appelles si bien) qui consiste à essayer de prédire ce qui va plaire à l’autre, en termes de discussion, d’apparence, d’attitudes et d’aptitudes.

    L’art de faire la cour aurait-il soudainement disparu au profit d’une conception plus consumériste des choses de l’amour? Tout s’achète, tout se vend, tout doit aller vite, sans efforts…

    Je me permets d’être nostalgique d’une époque que je n’ai presque pas connue, durant laquelle on faisait la cour plus noblement, plus chastement. Mais je suis sans doute “vieux jeu”…

  • Répondre Milou 8 septembre 2009 - 9 h 28 min

    Quand je travaillais dans les bars, c’est là que j’ai été le plus blasée en fait 😉
    À force de te faire dire les mêmes choses, à force d’être complimentée sans arrêt avec l’impression d’être un ‘défi” à avoir dans leur lit…
    Et ce, que se soit des Québécois “de souche” ou des gens d’origine haïtienne, européenne, latine, arabe etc…
    Je me souviens toutefois qu’à l’époque, la “batch des 34-36 ans” était la “pire”. Les contacts avec les jeunes de la vingtaine ou les gars de la quarantaine étaient plus agréables. Mais ça, c’est sociologique il parait. Les hommes dans la trentaine ont un “terrain de chasse” plus vaste et “piquent’ seraient plus exigeants. C’est pour ça qu’il y aurait de plus en plus de Demi et d’Ashton 😉

    Mais bon, billet intéressant quand-même tsé 😉 Je me demande juste si l’avenir est dans les cours de drague, que certains offrent au Québec, s’inspirant des méthodes de cruise des latinos… On ne pourrait pas juste être authentiques et ouverts aux occasions sans chercher de “techniques”?

  • Répondre Marie-Julie Gagnon 8 septembre 2009 - 9 h 44 min

    @Milou: Il y a encore des cours de drague??? Genre comme dans «Cruising bar»? lol

    Oui pour l’authenticité, non pour les techniques. Mais pour que le contact se fasse, faudrait d’abord être plus ouvert aux autres… 😉

  • Répondre Marcus Julianus 8 septembre 2009 - 17 h 42 min

    Bonjour,

    Bon, d’abord rappelons-nous une chose : la drague sans charme ne sert à rien et le charme, c’est comme le sang bleu, on l’a ou on ne l’a pas!
    Bref, la séduction ne s’apprend pas car tout avant tout affaire de chance, pas de technique!
    (Et vous aurez deviné que je n’ai absolument pas le sang bleu de la séduction!!!)

    Le même barratin passera de la part du charmant et pas du tout chez le non-charmant. Comme du temps que je devais faire du télé-marketing: je devais lire un discours qui traitait mon interlocuteur littéralement comme un demeuré, et mon interlocuteur me le faisait clairement et agressivement savoir !!! Par contre, chez d’autres solliciteurs ce texte stupide marchait à fond!

    Ceci dit, je remarque deux choses:

    Si les Québécois ne testent pas plus s’ils ont le “sang bleu de la séduction” c’est qu’ici l’humiliation de celui qui s’est cassé les dents pacrce-qu’il a visé trop haut ou qui s’est pris pour un autre est peut-être ressenti bien pire qu’ailleurs.

    Un petit parallèle: l’auteur David Landes observe que si les Américains jugent quelqu’un qui a échoué en affaire en se disant “au moins il a essayé “, en Allemagne c’est pour la même personne la déchéance et l’humiliation totales!

    Bref, l’égo et la réputation en prennent un bien plus sérieux coup chez les Québécois que chez les autres. Je pense bien parler pour la plupart des Québécois en disant que si je me faisais servir un “fais de l’air épais!” dans un bar (ou un autre endroit), je serais brulé à vie dans ce bar et face à toutes les femmes qui s’y trouvent. Et je devrai tout recommencer ailleurs (dans une autre ville ou du moins personne ne me connait!) en espérant que les conditions y seront plus gagnantes! Bref on a intérêt à être sûr de notre coup!

    Car soyons honnêtes mesdames et mesdemoiselles: vous ne voudriez rien savoir du type qui s’est fait dire “fais de l’air épais!” car vous présumérez que le gars est effectivement épais! Et pire encore, rajoutez qu’il faut qu’on devine (encore la chance!) si le NON de la femme veut vraiment dire NON ou bien “j’suis intéressée mais pas facile “! Devinez-mal et c’est au mieux la claque sur la gueule et au pire la poursuite pour harcèlement!

    De plus, si les hommes de culture machos eux, se réessaieraient dans le même bar le même soir , je suis sûr que c’est parce-que les Québécoises ont plus d’indulgence à leur égard (par rectitude politique?) …comme le juge en cas de poursuite pour harcèlement d’ailleurs (il prendra en compte le facteur culturel)! Le risque pour eux est donc beaucoup moins grand.

    A l’Université, nous avions un don juan marocain qui servait un barratin aux filles qui n’aurait JAMAIS passé de la part d’un Québécois de souche (même avec le sang bleu)!

    Bon, pour finir, je suis tout de même (un peu) heureux de ne pas être seul dans mon cas!

  • Répondre Stéphane 8 septembre 2009 - 22 h 45 min

    Marie-Julie, je ne pense pas que Pierre et moi on se contente de lire les passages qui font notre affaire. Mais tu as beau mettre les femmes dans le mixe, c’est quand même les hommes que tu interpelles. Beaucoup de très belle femmes, et même des moches se sentent insultées quand un gars flirt. N’oublie pas que bien des femmes aiment encore l’homme macho silencieux (“strong, silent type”) et que la drague du gars bien coiffé, avec ses blagues, ses pick-up lines etc, ça fait dépassé aux yeux de bien des femmes.

    Je ne drague presque pas, et pourtant je pogne assez bien (OK, être journaliste télé aide un peu). Je pense que tout est une question de goût et de style individuel.

    Mais je rejoins aussi Pierre sur autre chose: 30 ans d’affirmation féministe et de condamnation des hommes (sans parler de l’homme-cave qui domine 90% des pubs télé) ça fait pas mal débander quand vient le temps de jouer des p’tits jeux avec les femmes.

    Tes réponses me laissent hélas croire qu’il n’est pas à coté de la track.

  • Répondre Cecile Gladel 8 septembre 2009 - 23 h 07 min

    Je suis fatiguée mais vraiment fatiguée qu’on mette toujours ça sur le féminisme. Scusez les gars mais on avait notre chemin à faire. Et il fallait le faire. Pas facile mais on a passé à travers.
    Moi j’ai fait ma part. Je ne remballe plus les gars qui me cruisent et qui ne me plaisent pas.
    Alors est-ce que les hommes pourraient aussi prendre leur part de responsabilité et arrêter de mettre tout ça sur le dos du féminisme ou des femmes trop castrantes.

  • Répondre Marie-Julie Gagnon 8 septembre 2009 - 23 h 20 min

    @pluc: Un jeu, oui!

    @Marcus Julianus: Très intéressante, ta théorie. Plutôt charmante, en fait! 😉 Je suis d’accord qu’il y a des «degrés» au charme. Par contre, je crois sincèrement que tout le monde peut charmer, à sa manière. Pense aux enfants: déjà, tout petit, ils comprennent qu’en adoptant certains comportement, ils plaisent davantage. Je suis plutôt d’accord avec toi pour la perception du rejet selon les cultures. C’est là où tout ce débat me semble le plus intéressant: on a beau ne pas vouloir mettre tout le monde dans le même panier, certaines valeurs sont véhiculées différemment selon les cultures.

    Quant à la réputation, j’ose croire que passé un certain âge, on en a rien à foutre. Je pense que ton gars qui se fait traiter d’épais dans un bar pourrait aussi attirer la sympathie d’un autre type de fille, qui se dirait «il a du guts de tenter sa chance»…

    En tout cas, tu viens de marquer pas mal de points dans ce seul commentaire! 😉

    @Stéphane: Je suis une femme, alors c’est certaine que je connais surtout ce côté de la médaille! Cela dit, j’ai vu comment les femmes agissent ici aussi. J’ai même déjà eu certains comportements du genre. J’ai réalisé à quel point c’était con en voyant comment ça se passe ailleurs. Je trouve qu’on est un peu trop «prédatrices» aussi au Québec. Je ne l’avais jamais remarqué, ça non plus, avant de côtoyer des gens d’ailleurs… Mes amis africains n’en reviennent pas de se faire constamment aborder par les femmes ici. Pour eux, il n’y a aucun plaisir à draguer une femme qui ne doit pas être chassée. Trop facile. Ça aussi, ça fait réfléchir. En réalité, tout le monde se plaint de son sort! lol Sauf certains mâles québécois, qui se vantent de draguer très peu parce qu’ils n’ont pas besoin… 😉 Tant mieux si tu trouves ton compte dans ce pattern. Ce qui m’a surtout irrité au fil des années, c’est qu’on doive toujours deviner ce que les gars pensent. Rares sont ceux qui nous regardent dans les yeux, ce qui est pourtant le contact le plus facile à établir!

    Sur Facebook, une copine faisait une distinction entre draguer et flirter. Elle disait que flirter était léger, et la drague, lourde. Effectivement, je pense que flirter a une connotation beaucoup plus positive. En fait, je trouve qu’on prend l’exercice d’approcher les autres beaucoup trop au sérieux ici, que ce soit pour cruiser ou simplement pour le plaisir de rencontrer de nouvelles personnes.

    J’en ai un peu marre qu’on mette tout sur le dos des féministes parce que je ne m’identifie absolument pas à ce mouvement, comme la plupart des filles que je connais (et là, j’entends les féministes grogner et dire que je devrais être fière de ce qu’elles ont accompli plutôt que de vouloir m’en affranchir…).

    Moi, je veux être une femme, avec toutes ces facettes, point. Ça implique aussi que quand je me pomponne, d’accepter les compliments et les regards! Quand on regarde, bien sûr… 😉

    On a un problème de ton, je pense, aussi: les gars qui osent complimenter font souvent honte aux autres gars parce qu’ils vont trop loin (le bon vieux «Gino») alors pas question de s’identifier à eux, et les filles qui ne savent pas comment dealer avec l’intérêt que leur porte un gars sont carrément méchantes. On est pas sortis du bois!

    Quand à l’homme-cave, j’ose croire qu’on est aussi sortis de ce pattern-là. Me semble qu’il faut en revenir, non?

    Ah! J’oubliais! Les pick-up lines, tout le monde a horreur de ça, hommes comme femmes! On veut du na-tu-rel. Pas une attitude fake avec un sourire de vendeur de voitures…

  • Répondre Marie-Julie Gagnon 8 septembre 2009 - 23 h 22 min

    @Cécile: tu as commenté pendant que je répondais… 😉

  • Répondre Milou 9 septembre 2009 - 7 h 42 min

    Il a bon dos le féminisme…
    Le féminisme, c’est seulement être d’accord avec le fait que les hommes et les femmes sont égaux.
    Il y a vraiment des gens ici qui pensent encore que la femme est dans une sous-classe?
    Le reste, comme dans les religions, les groupes écolos, les ligues de défense de ceci ou cela, il y a des extrémistes et une majorité de gens “ben normaux”.
    Être un homme, j’en aurais marre qu’on me dise que tous mes échecs et peines viennent des féministes castratrices… Pas très valorisant la victimisation…
    Mais je m’égare du sujet…
    À bien y penser, moi je préfère la séduction à la drague bref. Pour moi, la connotation de ces deux mots diffèrent et est aussi plus large que juste une homme+ une femme. ( ou autres mixes de votre choix).

  • Répondre Milou 9 septembre 2009 - 8 h 02 min

    Marie-Ju, pour les cours, j’avais lu un trucs il y a quelques années dans l’Actualité je crois. Des hommes qui allaient incognito apprendre les “techniques” d’ailleurs dans le monde. Les cours se donnaient à Mtl.
    Et j’ai déjà reçu cet pub par courriel: http://www.coachseduction.com

  • Répondre Eric Bondo 9 septembre 2009 - 11 h 30 min

    @Marie-Julie : je connais plein de top mecs célibataires, on pourrait organiser un party…

    Je vais peut-être en choquer plusieurs, mais de mon humble expérience, pour que quelqu’un entreprenne de nous séduire, il faut se rendre séduisant. Et je ne parle pas de standards de beauté, mais bien de ce qu’on dégage.

    Parfois ce sera l’habillement, très souvent l’attitude, et enfin, l’ouverture à la rencontre.
    Si ça ne fonctionne pas, deux ou trois cocktails aideront à minimiser les mécanismes de défense et favoriser les premiers contacts.

    Mais c’est plate, sauf que, selon moi, la séduction commence par l’attraction. Et, pour avoir passé la moitié de ma vie sans attirer la moindre femme et l’autre moitié comme le miel attirant les abeilles, j’ai conscience du processus qui m’y a amené, et ça commençait par ma propre perception de moi-même et le changement de certaines petites choses accessoires qui ont fait toute la différence.

    Malheureusement pour certains et certaines, ce n’est pas parce que la manucure d’une femme plaît à ses amies qu’elle plaira aux hommes. Idem pour la coupe de cheveux de monsieur, ou le parfum d’un ou de l’autre. Il faut parfois renoncer à ce que l’on pense qui nous représente bien pour que les autres nous remarquent et aient envie nous parler.

    Et, en passant, après consultations, les ongles de matante (vous savez, longs, épais et coupés carrés avec des petits dessins dessus) et le parfum Samsara de Guerlain sont un turn-off majeur chez bien des mecs de qualité…

    Quant à l’attitude, disons qu’une attitude de merde n’attirera que des mouches…

    Le fin mot de l’histoire, c’est que si on ne vous drague pas un tantinet, gars ou fille, c’est qu’il y a quelque chose qui n’appelle pas à ça chez vous. Et si ceux ou celles qui vous draguent ne sont pas votre genre, c’est que vous n’envoyez pas le bon message, ou pas de la bonne façon.

  • Répondre Marie-Julie Gagnon 9 septembre 2009 - 11 h 46 min

    @Eric Bondo: Commentaire tout plein de sagesse! LOL J’adore les conseils à propos des ongles… Pour le party, excellente idée! J’ai régulièrement organisé de petites soirées pour que mes copains célibataires se rencontrent, mais c’est devenu de plus en plus difficile avec les années de trouver des gars (beside, c’est l’organisatrice «G.O. de service» mariée et heureuse en ménage qui s’est retrouvée à se faire draguer un peu trop souvent… Ironie, ironie! Comme quoi une attitude détachée, un brin «je m’en fous» et surtout pas contrôlée reste winner…).

    Comment expliques-tu que des tas de Québécoises ne se fasse pas draguer au Québec mais qu’elles le soient dès qu’elles sortent du pays? Ma théorie (pour ce qu’elle vaut!): au-delà de l’ouverture à laquelle tu fais référence, j’ai l’impression qu’ici, les hommes prennent de plus en plus pour acquis que les filles vont prendre les devants. Alors pour les filles plus dans leur bulle ou plus timides, ce n’est pas gagné. Par contre, ce qu’aiment les hommes dans plusieurs autres cultures, c’est la chasse. Plus une fille semble difficile d’approche, plus le défi est intéressant… Plusieurs belles filles semblent inaccessibles. Je suis d’accord toutefois pour dire que l’attitude y est pour beaucoup. Mais je persiste à croire que 1) plusieurs gars ont peur d’aborder les Québécoises parce qu’ils se sont fait «revirer d’bord» de manière cavalière (pour ne pas dire ultra-grossière!) et 2) les gens ne se regardent pas assez! Pour moi, l’essentiel est là. Et ça m’énerve que ça ne ressorte pas davantage dans les différents débats! Notre lacune au Québec, pour moi, c’est clairement l’art de converser, de se regarder, de s’intéresser à l’autre, de réaliser qu’il est intéressant AUSSI! Autre détail, on a beau dire que la confiance provient de l’intérieur de soi, qu’on doit travailler là-dessus et bla bla bla, avoir une certaine validation de ses charmes dans le regard des autres, ça aide à la booster.

    L’ouverture, ça change tout. Cela dit, j’admets qu’il est difficile de le rester avec tous les paradoxes de la drague au Québec… Personne ne sait comment se comporter, alors ça provoque des maladresses. Mais mieux vaut des maladresses que pas de moves du tout, non (dixit la fille qui n’en faisais JAMAIS – ou si peu – à l’époque de son célibat! lol)?

  • Répondre S-A 9 septembre 2009 - 13 h 10 min

    En tout cas, personnellement, je n’ai pas à me plaindre! Peut-être que je fais partie des chanceuses, mais je me fais draguer vraiment souvent… c’est pas tout le temps intéressant, classe, ou évolué, mais ça fait toujours plaisir! Pas constamment, non, comme le reste ça vient par phase (ou par mottons c’est selon)… mais comme certains l’écrivaient ici, ces phases dépendent beaucoup plus de mon état d’esprit, de mon ouverture… ou de mon appétit du moment! ; )

    Ceci-dit, je crois qu’à notre époque, la responsabilité incombe aux deux sexes et l’effet d’entraînement devient alors évident… alors les filles: draguez, et vous serez draguée!

    … Pis, c’est quand le party ; )

  • Répondre Marie-Julie Gagnon 9 septembre 2009 - 13 h 24 min

    @S-A: Pour le bénéfice des lectrices de ce blogue, dis-nous OÙ tu te fais ainsi draguer!!! lol

  • Répondre Stéphane 9 septembre 2009 - 13 h 33 min

    @Marie, je ne voulais pas me vanter, je disais juste que certaines femmes préfèrent le gars fort et silencieux et indiférent dans son coin. C’est un autre genre de drague qui marche bien. Mais j’aime ta distinction entre flirt et drague. Flirt = un gars s’essaye poliment et discrètement. Drague=on rentre dans le tas avec la machinerie lourde. Ça me semble un trait culturel qui va mieux à certaines ethnies, il faut croire.

    Quand à ma position sur le féminisme, je persiste et je signe: égalité=pas te traitement de faveur pour les hommes ou les femmes. Alors vous voulez votre homme? Allez le chercher, ce n’est plus notre chasse gardée 😉

  • Répondre S-A 9 septembre 2009 - 13 h 40 min

    J’y pense là…. Partout !! ; ) De façon anodine sur la rue (Vive Villeray), au parc en allant courir(c’est la surprise de l’été, de charmants jeunes hommes me demandent s’ils peuvent m’accompagner pour quelques tours et terminent en voulant te laisser leur numéro de téléphone), la semaine dernière dans la salle d’attente au garage (!!), mais bien sûr les classiques événements mondains(le top pour la drague et le flirt, c’est plus facile d’entrer en contact avec les gens puisqu’on a automatiquement de quoi jaser pour briser la glace). Bref, de tous les genres pour tous les goûts!

    Comme je l’écrivais plus haut, c’est pas toujours intéressant, mais c’est toujours plaisant!

    Bref, en terminant, cette petite phrase toute simple qui en aidera peut-être quelques-uns:

    Ce qui compte, c’est le jeu, pas l’enjeu!

  • Répondre Marie-Julie Gagnon 9 septembre 2009 - 13 h 53 min

    @S-A: C’est vrai que s’il y a un moment où on se fait regarder, c’est bien quand on court… Mais sinon, faut que tu nous donnes des détails! Tu déambules dans la rue au ralenti, cheveux au vent, le regard perçant en te mordant la lèvre inférieure avec une toune de Barry White en background??? lol

  • Répondre S-A 9 septembre 2009 - 17 h 01 min

    HA HA !! Ben non … pas pentoute !! Par contre j’ai remarqué que plus je suis relaxe et moi-même “lire pas grimée du tout” souriante et ouverte, plus ces messieurs se sentent à l’aise de m’aborder…

    Un ami à qui j’en parlais me disait que c’est normal, on est bien moins intimidante au naturel… Ce qui m’a fait réaliser l’importance du mot intimidante… mot qu’on m’a si souvent servi soit en mode approche, soit en mode post approche…

    Hier encore au lancement …c’est bien pour dire!
    À croire que c’est le nouveau .. un pick up line officiel!

    Alors ce party ? ; )

  • Répondre Jojo 9 septembre 2009 - 17 h 28 min

    @ Eric Bondo : puis-je figurer sur la liste de tes invitées au party des top mecs célibataires? lol

  • Répondre Veronique 10 septembre 2009 - 6 h 50 min

    Marie-Julie!
    J’en conviens, les Québécois ne sont pas les meilleurs dragueurs mais de là à dire que les Chinois sont mieux… faut pas charrier!
    Parole de Québécoise qui vit en Chine et qui a en fin de compte marié un Italien 😉

  • Répondre Marie-Julie Gagnon 10 septembre 2009 - 7 h 13 min

    @Veronique: L’image est extrême j’en conviens, mais c’était pour illustrer mon ras-le-bol! 😉 Et puis, je n’ai pas dit que les Chinois étaient de meilleurs dragueurs (jamais «expérimenté», j’ai vécu à Taïwan, pas en Chine), mais qu’il y aurait eu plus de chances que j’en épouse un qu’un Québécois! Nuance… Quant aux Taïwanais, leur approche était vraiment douteuse, mais au moins, certains tentaient leur chance ou me faisaient simplement savoir – souvent trèèèès maladroitement – qu’ils me trouvaient jolie. Remarque qu’on pourrait entrer dans un autre débat: est-ce plus facile de draguer une étrangère? C’est sûr aussi que la fascination des asiatiques pour les Occidentaux ne nuit pas non plus (tant qu’on correspond à leurs standards bien sûr). Mais ça reste quand même l’une des périodes de ma vie où je me suis fait le plus cruiser (par des expats aussi)!

  • Répondre Patrick Dion 10 septembre 2009 - 8 h 09 min

    Ce billet s’intitulait “Pour en finir avec la drague”. Me semble que ça s’étend plus que ça finit là.

  • Répondre Marie-Julie Gagnon 10 septembre 2009 - 8 h 48 min

    @Patrick Dion: Semblerait que le sujet intéresse pas mal de monde… En tout cas, tous les commentaires amènent des pistes de réflexion. Je commence à penser de plus en plus que si j’ai démissionné des Québécois, c’est en grande partie à cause des Québécoises! Cela dit, ce serait le fun que les deux sexes prennent conscience de leurs failles plutôt que de jeter constamment la pierre à l’autre!

  • Répondre Patrick Dion 10 septembre 2009 - 8 h 53 min

    Ou se jeter l’un sur l’autre à la place. 😉

  • Répondre Marie-Julie Gagnon 10 septembre 2009 - 9 h 52 min

    @Patrick Dion: Moi, je trouve que ça sonne pas mal comme une bonne conclusion, ça! Vive les happy endings! lol

  • Répondre Theo 16 septembre 2009 - 22 h 52 min

    Français installé au Québec depuis peu, je m’amuse beaucoup de ces commentaires forts intéressants. Alors écoutez!
    Marie Julie a édité un post de Cécile Gladel. Cette dernière indique qu’elle connaît des filles belles, bien et tout et tout..et célibataires.
    MAIS OU EST-CE QU’ON LES TROUVE CES FILLES 🙂
    Il faut que vous sachiez que, dans la culture Française, nous pouvons avoir une attitude charmeuse, complimenter, etc et ceci en toute sincérité. Il est vrai que ce comportement peut nous porter préjudice car certaines femmes peuvent penser que l’on fait ça avec toutes juste pour les mettre dans notre lit, même si l’on souhaite, pour notre part, avoir une histoire sérieuse. J’en ai fait l’expérience à Montréal et Québec où le fait de faire le premier pas, s’intéresser à l’autre, etc a été plutôt mal perçu. J’ai toujours été courtois, non “collant”, etc. Je ne suis pas vraiment vilain (grand brun athlétique méditerranéen…d’Aix en Provence…quoique je puisse ne pas plaire à tt le monde) et pourtant, rien, nada, niet! Pas de discussions possibles, attitude distante et parfois froide!
    Déçu par ces réactions, j’ai remballé mon ouverture naturelle pour le moment.
    Alors, par pitié, que l’on ne me dise pas que les Québécoises sont las d’attendre le “prince charmant” ou du moins, pour commencer, le gars qui viendra leur parler. Je suis même inscrit sur un site de rencontre mais vais bientôt me désabonner car, comme l’a dit l’un d’entre vous, la communication virtuelle dénature la magie qu’il peut y avoir normalement en direct “live”, en chair et en os.
    Bon, pour les rencontres, c’est pire en Ontario, j’ai jamais vu des femmes aussi froides et “speedées”. Pour en revenir à ce site de rencontre, j’ai eu 678 visites depuis mon inscription il y a deux semaines et demi (pas toujours les mêmes, j’ai vérifié), 10 m’ont contacté et malheureusement, aucune magie à l’horizon. Je peux vous assurer que je ne ressemble pas à “casimodo”, je suis loin d’être bête (je possède deux maîtrises, sans vouloir me vanter), je ne suis pas compliqué, je suis autonome, etc etc, bref..sur 678 femmes, on peut dire que le “score” de contact est extrêmement décevant!

  • Répondre Mazsellan 24 septembre 2009 - 11 h 31 min

    “Cela dit, ce serait le fun que les deux sexes prennent conscience de leurs failles plutôt que de jeter constamment la pierre à l’autre!”

    Excellent débat, j’aime.

    Et partir du moment qu’on s’est dit toutes ces belles choses, qu’on avaient 50-50% de la responsabilité. il faudrait aussi regarder en avant et se dire “qu’est-ce qu’on fait ou qui peut-être fait des deux côtés pour renverser la vapeur ?”

    Je sais, je suis un éternel optimiste.

  • Répondre Mélody 24 septembre 2009 - 19 h 28 min

    Francaise, installée à Montréal depuis 2 ans…. j’ai aussi lu le fameux livre… ici, je n’ai vraiment pas ressenti un manque de drague de la part des québécois par rapport aux francais, loin de là. J’ai même vite rencontré un homme québécois, on ne peut plus charmant, avec qui je partage ma vie depuis presqu’un an et demi.

    Dans le livre, je n’ai pas ressenti que l’on mette la faute sur les hommes mais bien sur les femmes québécoises. Pour nous francais, comme le dit Théo, on est frappé par la froideur des femmes, le peu de sourire aux lèvres, le speed permanent… difficile à décrire, il s’agit d’un ressenti (constat effectué par de nombreux immigrés) ! Donc, les hommes se sentent souvent agressés et ils deviennent peureux et se renferment. Mon homme m’a dragué pendant presque 3 semaines d’une facon très maladroite et effacée, cela m’a déroutée au départ, mais malgré tout j’ai trouvé ca très courtois et cute.

    Les nombreuses québécoises que j’ai cotoyé ici me parlaient de leur conjoint (si elles sont en couple) d’une facon où pas grand chose de positif en ressortait. Au début, en tant que célibataire, j’ai même eu peur de finir vieille fille dans la belle province.

    Personnellement, je dirais aux hommes québécois de rester eux-mêmes car ils sont bien plus supportables que bon nombre de parisiens et c’est un vrai plaisir de les cotoyer. Je suis vraiment entourée d’hommes québécois très sympatiques et toatalement intégrés dans ma vie !

  • Répondre Patrice 25 septembre 2009 - 20 h 34 min

    Merci Melody de partager ton commentaire positif !

    Je trouve que ça redonne le goût de ‘cruiser’ juste pour trouver des femmes comme toi. C’est à dire une femme chaleureuse, ouverte et qui n’a pas envie de nous accoler tout les maux de la terre.

    PS: Je ne dis pas que le problème se trouve ‘juste’ du côté des femmes. Mais lâchez le Prince sur son cheval Blanc, Votre Interminable liste d’épicerie et essayez de découvrir le gars près de vous qui n’est peut-être pas Brad Pitt mais qui peut apporter une foule de petits bonheurs !
    Cessez d’attendre ‘Le Bon’ et VIVEZ LA VIE !

    Je trouve Pathétique de voir des sites de rencontres avec des femmes approchant même 70 ans parfois et qui disent attendre encore le Prince Charmant !

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