Réflexions

Netjetters

30 août 2008

Je suis une fan de la section Travel du journal anglais The Guardian (et de la «culture du voyage» des Britannique, pourrais-je ajouter). Je n’avais pourtant jamais jeté un coup d’oeil à «Netjetters», compétition permettant à deux voyageurs – un «green» qui tente de voyager en respectant l’environnement, et un «grey», âgé de plus de 50 ans – de remporter un périple de trois mois, de l’argent et des accessoires de voyage. En échange, les participants tiennent un blogue sur le site du quotidien. 

 

La gagnante «verte» de l’édition 2006 a clos son carnet par cette citation de John Burroughs: «I am in love with this world. I have rested lovingly in it. I have climbed its mountains, roamed its forests, felt the sting of its frosts, the oppression of its heats, the drenching of its rains, the fury of its winds and always have beauty and joy waited upon my comings and goings.» Une phrase qui résume bien la pensée de tout voyageur qui ose sortir un peu des sentiers battus.

 

Comme d’habitude (!), je dirai simplement: à quand des projets semblables ici? Bien sûr, il y a Müvmedia, comme l’a rappelé Corinne suite à l’un de mes (nombreux) billets de «chialage» sur le désintérêt des bonzes des médias québécois en général (de la télé et de l’édition en particulier!) pour le monde du voyage, mais je trouve intéressant de sortir du créneau habituel «jeune qui veut acquérir de l’expérience». Les voyageurs «gris» sont de plus en plus nombreux à parcourir la planète, et pas seulement en VR ou en groupe, comme on peut l’imaginer. Je pense par exemple à mon amie Suzanne, qui a réalisé un vieux rêve en allant enseigner l’anglais en Équateur pendant près d’un an alors qu’elle venait de devenir grand-mère pour la deuxième fois.

 

Sont-ils toujours marginaux ici, les cinquantenaires qui ont envie d’autre chose que des formules tout-inclus?

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Aucun commentaire

  • Répondre Marie 13 septembre 2008 - 21 h 24 min

    Hum…Curieusement, les fans de tout-inclus que je connais sont tous des jeunes entre 20 et 30 ans. Par contre, bon nombre de mes amis de 40 à 65 ans voyagent en moto et logent dans des campings ou des gites, font du missionnariat à Haiti, sont adeptes de la formule d’échange de maison ou de chalet avec des purs étrangers, profitent de séjours à Cuba (en hôtel 4* ok, et puis après?) pour gâter des familles dans le besoin et même devenir parrains/marraines d’enfants de là-bas, et j’en passe…”Papou” et moi avons nous-même planifié notre récent voyage au Costa Rica “step by step”, mais en laissant pas mal de place aux imprévus et excluant les tout-inclus.
    Surprise Marie-Ju? 🙂

  • Répondre Marie-Julie Gagnon 13 septembre 2008 - 22 h 32 min

    Ben voilà! Marre qu’on mette tout le monde dans le même bateau! Marre aussi qu’on considère les tout-inclus comme des «voyages». Des vacances peut-être, mais quand on ne sort pas d’un resort, on ne peut pas dire qu’on connaît un pays ou une culture!

    Je repose donc la même question: à quand des projets similaires à netjetters ici? Pourquoi ne s’intéresse-t-on pas davantage à ce créneau-là au Québec? J’aimerais bien lire l’histoire des voyageurs dont tu parles, moi, mais on ne les voit JAMAIS dans nos médias!

    Tiens, une idée de reportage… 😉

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