Europe Fragments

Paris-Madrid en train

25 avril 2008

Dimanche, 16 juillet 2006. « Tu ne voleras point ». Voilà, en résumé, le verdict du médecin vu juste avant de monter dans l’avion à Charles de Gaulle. Une oreille un peu capricieuse m’oblige à  annuler mon vol Paris-Madrid (j’apprendrai plus tard que mes assurances ne sont pas valides pour les billets achetés sur des sites Web européens et la compagnie refuse de me rembourser, même avec un papier du médecin), mais au moins, j’ai l’assurance de ne pas être coincée du mauvais côté de l’océan pour accoucher. À six mois de grossesse passé, il y a des choses avec lesquelles on ne niaise pas.

Direction Irun, à la frontière entre l’Espagne et la France. Ne manque qu’un gros chien à la place du monsieur qui pue à côté de moi et un petit cabot de poche à la place de mon iPod pour que je me sente dans Belle et Sébastien. Je vois les premiers rayons du soleil apparaître au moment d’arriver à la frontière. Entre Irun et Palencia, Palencia et Madrid, je me remplis les yeux à souhait, me gavant de chaque vallon, de chaque montagne.

Je perds toute notion du temps en train. J’aime ces moments où tout est entre parenthèses. Penser, divaguer, contempler, rêver, lire, écrire, dormir, manger (mon rituel « expédition » : baguette, fromage, bonbons, Pringles et magazines à potins) sans contrainte. Les moyens de transport ont le pouvoir d’arrêter le temps pour quiconque sait trouver la bonne fréquence. J’avoue toutefois qu’avoir une voisine qui empeste la petite vieille et la poudre pour bébé comme ça m’est arrivé entre Biarritz et Bordeaux relativise un peu le plaisir. Mais bon, rien ne sera jamais pire que le mec avec sa viande qui pendouillait au bout d’une corde dans un bus du Mali, à au moins 35 degrés…

Dix-neuf heures et trois transferts après mon départ, je vois se profiler la capitale espagnole. Me reste à trouver Vicky, la nouvelle femme de Ramon, qui m’attend quelque part à la gare.

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1 commentaire

  • Répondre Santé et voyage : des blogueurs racontent - Taxi-Brousse 28 avril 2016 - 19 h 11 min

    […] à l’hôtel. J’ai aussi vu un médecin à l’aéroport Charles-de-Gaulle, qui m’a déconseillé de prendre mon vol à cause d’une otite. À Cuba, une amie a eu des points de sutures après une chute dans un escalier glissant quelques […]

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